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Demandeurs d'asile : «Le paradoxe du projet de “l'axe” Vienne-Rome»

Horst Seehofer, chef du parti CSU et Angela Merkel, à Berlin, le 13 juin. Michele Tantussi/REUTERS

TRIBUNE - L'Autriche et l'Italie réclament que les 28 instruisent les demandes d'asile dans des pays extérieurs à l'Union. Or ce projet, défendu par des souverainistes, exigerait de confier à l'Union une partie des compétences régaliennes des États membres, estime Jérôme Vignon, le conseiller de l'Institut Jacques Delors.

Jérôme Vignon Illustration Fabien Clairefond

Après les diatribes entre la France et l'Italie au sujet de la tragique errance de l'Aquarius, les yeux sont tournés vers l'Allemagne, théâtre d'un psychodrame politique entre Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, chef du parti CSU. Tous deux sont membres de la même coalition si laborieusement élaborée. L'exploitation par le chef du parti chrétien-social bavarois de la moindre faille de la politique migratoire de la chancelière s'inscrit dans la logique des critiques qu'adresse à Angela Merkel, depuis 2016, l'aile droite de sa famille politique. Que le ministre fédéral bavarois veuille pousser son avantage jusqu'à menacer de mettre en danger la coalition s'il n'obtient pas gain de cause sur un durcissement de la politique de retours des déboutés de l'asile, en dit long sur les craintes que lui inspirent l'AFD, extrême droite devenue premier parti d'opposition outre-Rhin, à l'approche d'élections régionales en Bavière. La chancelière en a vu d'autres mais sortira…

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6 commentaires
  • Athenas

    le

    Cet article est l'exemple de tout ce que l'on peut faire de plus mauvais pour ne pas régler le problème de l'immigration. On invoque bien sur des droits fondamentaux que personne d'autre que l'Europe respecte. On refuse l'externalisation qui est évidemment le seul moyen de répondre à la menace. On admet que le problème doit être réglé au niveau de l'Europe mais on refuse que l'Europe empiète sur les droits régaliens, alors qu'il est bien évident que si l'Europe doit s'en remettre aux 27 membres qui la composent, c'est à dire à la cour du roi Petaud, elle ne pourra rien faire.

  • cavral

    le

    Félicitations aux commentaires qui montrent la partialité du rédacteur. J'y souscris (aux commentaires) de même.

  • Francois3385

    le

    Cet article est tres partial et contient en partie des fake news:
    "Une telle approche ne supprimerait certainement pas les entrées illégales" > l'exemple Australien montre le contraire
    "Pour établir des bases européennes de gestion du transit en amont, à la hauteur des flux qui traversent à haut risque la Méditerranée, actuellement de 150.000 à 160.000 personnes par an" > si 90% sont ineligibles, cela ne laisse reelement que 15 000 a 16 000 cas a traiter ce qui est gerable.

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