2017-07-07 08:28:00

G20 à Hambourg : l’économie au cœur des tensions ?


(RV) Entretien - Rarement un sommet du G20 n’aura été aussi tendu. Celui qui s’ouvre ce vendredi 7 juillet 2017 à Hambourg, en Allemagne, s’annonce comme un lieu d’affrontement diplomatique entre les États-Unis et le reste de ce groupe des vingt pays les plus puissants du monde. Depuis l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, les relations se sont tendues entre Washington et ses principaux alliés, sans parler des rapports compliqués qu’il entretient avec Moscou et Pékin. Les dossiers politiques et diplomatiques traditionnels, comme la Corée du Nord ou la guerre en Syrie et en Irak, ne sont pas les seuls en cause. L’économie est cette fois au cœur des tensions.

Donald Trump a adopté une approche protectionniste, rompant ouvertement avec le consensus qui prévalait jusqu’alors au sein du G20. Sa décision de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat a été l’illustration parfaite d’une volonté de défendre les intérêts américains au détriment d’une approche global, en l’occurrence, des problèmes environnementaux. Ses déclarations récentes sur le déficit commercial américain avec certains pays, parmi lesquels l’Allemagne, dont il n’a cessé de critiquer la politique économique, laissent à penser que le président américain entend adopter une ligne dure vis-à-vis principalement des Européens et des Chinois.

Le dossier de l’acier est l’un des plus délicats: Donald Trump voudrait augmenter les droits de douane sur les importations de cette matière, pénalisant non seulement la Chine, principal producteur mondial, mais aussi l’Allemagne. La chancelière allemande, Angela Merkel, en campagne électorale pour sa réélection en septembre prochain, a eu des mots durs contre le président américain. Elle a notamment déclaré devant les députés du Bundestag que «plus que jamais aujourd’hui, ceux qui croient pouvoir régler les problèmes du monde par le protectionnisme et l’isolationnisme commettent une énorme erreur», faisant référence à Donald Trump.

Mais Angela Merkel semble exprimer tout haut ce que nombre de dirigeants internationaux pensent tout bas. En cela, la chancelière n’est pas seule face à Donald Trump comme le confirme à Xavier Sartre, Elvire Fabry, chercheur senior de l’Institut Jacques Delors

(HD-XS)

 








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