Une Europe de la défense pour défendre quoi ?

Des milliards d'euros pour la recherche militaire, une force d'intervention européenne de neuf pays. Mais au nom de quelle politique, de quelles valeurs ?

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Angela Merkel et Emmanuel Macron appellent  l'Union européenne à modifier son fonctionnement en termes de politique étrangère afin que les décisions soient prises, non plus à l'unanimité, mais à la majorité.
Angela Merkel et Emmanuel Macron appellent  l'Union européenne à modifier son fonctionnement en termes de politique étrangère afin que les décisions soient prises, non plus à l'unanimité, mais à la majorité. © POOL CHRITOPHE LICOPPE / BELGA MAG / BELGA/AFP

Temps de lecture : 6 min

Au sortir du dernier sommet européen de juin, passablement difficile sur la question explosive des migrants, Emmanuel Macron ne voulait pas se laisser abattre. Bien sûr, le navire européen avait tangué toute la nuit, mais lui insistait sur les progrès d'une autre Europe. Celle de la défense. « Nous avons acté de nouvelles avancées avec l'accord sur le projet pilote du Fonds européen de la défense et le lancement de l'initiative européenne d'intervention le 25 juin, à neuf pays, dont la France et l'Allemagne. C'est une proposition que j'avais faite à la Sorbonne à l'automne dernier. L'Europe se dote ainsi, par cette nouvelle avancée, d'une capacité stratégique, d'une vraie autonomie stratégique et d'intervention, se réjouissait-il. Ce qui fait que, en un an, l'Europe a avancé en matière...

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Commentaires (10)

  • truffinet

    Le problème de la Présidence française, n’est pas du tout à voir comme isolé de la Présidence de l’Europe. Or en Europe, le Brexit a été le révélateur du fait que Merkel a joué un jeu anti-européen constant et indiscutable quand cette présidence échoit à la France. Depuis 2005, Schröder et elle n’ont jamais cessé d’être les alliés des Russes, au point de soumettre tous les intérêts énergétiques européens à leur seul bon vouloir. Les Allemands eux-mêmes ont jetée Merkel lors des dernières élections. Les Anglais ont été les premiers à reprendre leur liberté contre son hégémonie anti-européenne constante pour imposer à toute l’Europe le gaz russe en échange de l’échec complet de son imbécile transition énergétique mettant l’Europe tout entière sous la menace du black-out, évité de justesse lors de la gigantesque panne de vent intervenue simultanément en Italie et en Espagne. Où Macron s’est distingué lourdement à son désavantage, pour occulter le rôle triomphant du nucléaire d’EDF, avant de supprimer à contre-courant du GIEC lui-même, ce nucléaire salvateur éclatant de Fessenheim en état de marche confirmé pour longtemps ! Merkel en a profité pour relancer d’urgence la construction de son gazoduc russe. Alors qu’en-même-temps en France « on » trouvait malin d’interdire dès 2022 l’installation des chaudières à gaz, installations encore subventionnées il y a très peu de temps ! A mon sens cette rafale de gaffes majeures n’est plus supportable et doit nous amener à une réflexion rapide et urgente pour rejouer collectif en Europe. Notamment pour en finir de tout céder à des Allemands, manifestement trop mauvais joueurs avec nous. A mon sens, la solidarité européenne ne peut être reconstituée qu’en ajoutant notre Frexit au Brexit plutôt que d’attendre patiemment l’effondrement final inévitable. Cela doit être le double enjeu de la présidence française tant en France qu’en Europe…

  • Timéo Danaos

    Trump, vous devez l’avoir entendu ou lu, a clamé «America first», c’est bien qu’il entendait «recentrer» les activités US sur son pays.
    Mais n’avez-vous pas entendu ou lu aussi, qu’il avait, bien avant Biden, décidé de retirer ses boys d’Afghanistan ?

    Est-ce là la preuve d’un « l'impérialisme américain qui se dévoile avec Trump comme jamais » ?

    Attendez donc quelques mois, et vous ferez connaissance avec l’impérialisme chinois, qui vous a déjà racheté l’aéroport de Toulouse et une partie des services de celui de Paris : qui est impérialiste ?
    Tiens, j'allais oublier : à qui le Pirée ? A la Chine, un port sur sa route de la soie, route d'invasion et non seulement route d'échanges commerciaux.

    Petite piqûre de rappel US : 14-18 ; et puis 39-45, l'impérialisme US qui sauve l'Europe de deux autres impérialistes : Hitler et Staline.

    Et puis 26 décembre 1991, chute de l'impérialisme soviétique : l'Europe n'a jamais depuis connu si beau cadeau de Noël, négocié par l'affreux impérialiste US Ronald Reagan !
    Merci qui ?

  • Timéo Danaos

    De neuf pays seulement ? Et non 27 ?
    Mais alors, il y en a donc qui se la coulent douce et attendent tout de leurs voisins ?
    Et contre qui doit-elle donc se défendre l’Europe ?
    Contre les missiles chinois ?
    Contre les bombes africaines ?
    Contre les Russes ? Vous croyez que Poutine est un nouveau Staline, qui chercherait à imposer la religion orthodoxe aux Européens ou à les forcer à payer son gaz encore plus cher ? Et après ?

    Quand on voit, avec toutes les richesses naturelles qu’elle possède, dans quel état est la Russie, à bien penser, on peut supposer que Poutine s’intéresse d’abord au niveau de vie des Russes ; qu’il veut se rapprocher, sans les agresser, des Européens pour leur acheter des moyens de le développer dans tous les domaines. Où est le danger ?

    «Je crains la Chine, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte » (Athalie, Racine)

    Quant à Trump, il faut s'être mêlé sérieusement les pinceaux, pour le classer emmi les chefs de "régimes autoritaires".

    M. Berretta n'aime pas Trump, c'est son affaire, il a sans doute préféré la bande à Clinton, qu'au moins il respecte les faits : pas un instant Trump n'a laissé croire qu'il violait la Constitution US.