Policy Paper 21

Le pardon et la promesse. Pour une approche plus régionale de la question des Balkans par l’UE

Dix ans après Dayton, six ans après l’intervention de l’OTAN pour mettre fin aux violences au Kosovo, les guerres de succession yougoslaves paraissent bien terminées, mais la succession yougoslave elle-même reste en un sens toujours ouverte. Un référendum doit se tenir au Monténégro au mois de mai 2006 sur le maintien ou non de l’union avec la Serbie. Le statut final du Kosovo n’est pas encore arrêté, même si tout porte à croire qu’il entérinera la dissolution du lien avec la Serbie.

Dix ans après Dayton, six ans après l’intervention de l’OTAN pour mettre fin aux violences au Kosovo, les guerres de succession yougoslaves paraissent bien terminées, mais la succession yougoslave elle-même reste en un sens toujours ouverte. Un référendum doit se tenir au Monténégro au mois de mai 2006 sur le maintien ou non de l’union avec la Serbie. Le statut final du Kosovo n’est pas encore arrêté, même si tout porte à croire qu’il entérinera la dissolution du lien avec la Serbie. Les peuples identifiés par les trois grandes confessions de Bosnie-Herzégovine ne sont pas près de se réconcilier. Les procédures engagées devant le tribunal de La Haye contre les criminels de guerre présumés sont loin d’avoir toutes abouti.

 
Pour l’Union européenne, principal partenaire politique, économique et commercial des pays des Balkans occidentaux, le moment est venu de faire le point3. L’Autriche préside le Conseil et a toujours porté un intérêt marqué aux relations balkaniques. Par ailleurs le processus de désintégration auquel nous avons assisté depuis quinze ans touche à sa fin : on imagine mal de nouvelles sécessions après la détermination des statuts futurs du Monténégro et du Kosovo encore que la possibilité d’une partition de la Bosnie Herzégovine ne puisse être complètement écartée ni même celle de la Macédoine. La balkanisation des Balkans occidentaux se prête déjà aisément à la caricature mais le pendule est probablement en fin de course et l’amorce de son retour devrait correspondre à l’avènement d’une phase de renforcement de la coopération, pouvant aller jusqu’à certaines formes d’intégration sans qu’il soit question pour autant de revenir aux structures de l’ancienne Yougoslavie : le tout est de savoir comment donner à ce mouvement la trajectoire qu’il convient.

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