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Réunifier l’Europe : L’Europe en quête d’identité(s)

Le Groupement d’études et de recherches Notre Europe et le Centre Hellénique d’Études Européennes (EKEM) ont organisé, les 13 et 14 novembre 1998 à Athènes, un séminaire consacré aux diverses facettes politiques, sociologiques et culturelles de l’identité européenne.

 

 

Séminaire organisé à Athènes en collaboration avec Centre Hellénique d’études européennes « EKEM ». Les discussions, vous le constaterez à la lecture de ce compte rendu, ont été vives, voire passionnées.

 

 

 

A l’heure où ont débuté les négociations d’élargissement de l’Union européenne avec les pays d’Europe du centre et de l’est, une vaste offensive sur les perceptions de l’Europe et de ses identités paraît, plus que jamais, s’imposer. Comment faire vivre, dans un esprit pluraliste, notre diversité pour nous enrichir mutuellement et forger un destin commun ? Existe-t-il de ce point de vue, un « modèle européen » qui nous singularise du reste du monde ? Telles sont quelques-unes des questions qui se posent aujourd’hui.

 

 

C’est pourquoi le Groupement d’études et de recherches Notre Europe et le Centre Hellénique d’Études Européennes (EKEM) avaient choisi d’organiser, les 13 et 14 novembre 1998 à Athènes, un séminaire consacré aux diverses facettes politiques, sociologiques et culturelles de l’identité européenne. Il a rassemblé une trentaine de personnalités issues des milieux politiques, intellectuels et académiques de l’Europe occidentale, centrale et orientale.

 

Les discussions, vous le constaterez à la lecture de ce compte rendu, ont été vives, voire passionnées. Tant mieux. Car c’est aussi par la pratique d’un dialogue franc et ouvert que se forme une conscience politique commune, laquelle suppose toujours la mise en tension d’une pluralité d’intérêts, d’opinions, de points de vue et de cultures. Pour exister comme projet politique, la construction européenne a plus besoin de confronter d’une manière civilisée ses divergences que de synthèses artificielles ou de consensus mous.

Cette tâche se révèle d’une grande complexité, à l’heure où les Balkans vivent une nouvelle tragédie. Ils auront besoin, pour construire une paix durable, de retrouver dans leur passé, des valeurs communes, et de réapprendre à vivre ensemble dans la compréhension mutuelle et le respect de l’autre.

N’est-ce pas la finalité même de la construction européenne, depuis son commencement ?

 

 

Jacques Delors

Paris, mai 1999