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« Schengen », le terrorisme et la sécurité

Près de 30 ans après la signature de l’accord de Schengen, il apparaît salutaire de mettre en perspective la manière dont la coopération policière et judiciaire et la lutte contre le terrorisme y sont organisés. Tel est l’objet de ce Mot signé par Y. Bertoncini et A. Vitorino.

Les attentats perpétrés à Paris en janvier 2015 ont suscité une émotion partagée par des millions d’Européens, tout en nourrissant des interrogations sur leur capacité à faire face aux menaces terroristes dans le cadre de « l’espace Schengen« .

Près de 30 ans après la signature de l’accord du même nom, il apparaît salutaire de mettre en perspective la manière dont la coopération policière et judiciaire et la lutte contre le terrorisme y sont organisés.

Tel est l’objet de ce Mot signé par Yves Bertoncini et António Vitorino qui s’articule autour de trois idées principales :
1. L‘accord de Schengen a conduit à diversifier les contrôles de police pour les rendre plus efficaces, y compris face au terrorisme ;
2. Les menaces terroristes appellent à approfondir l’esprit de l’accord de Schengen ;
3. Il faut renforcer la coopération policière et judiciaire organisée par l’accord de Schengen et par l’UE, y compris face au terrorisme.

Pour conclure, une meilleure application des règles de fonctionnement de l’espace Schengen est certainement possible afin de permettre à ses pays membres et à l’UE de mieux faire face aux menaces terroristes. La mise en cause de ces règles n’interdirait en rien la liberté de circulation, droit accordé depuis le traité de Rome à l’ensemble des résidents de l’UE, que leur pays soit membre ou non de l’espace Schengen. Mais cela rendrait l’exercice de ce droit nettement plus complexe et coûteux, tout en portant atteinte à la responsabilité partagée sans laquelle les Européens ne pourront pas démanteler les réseaux terroristes.

Cette Tribune a été également publiée par le HuffingtonPost.fr et  Euractiv.com