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Actu auto

Auto : peut-on attaquer la Chine sans briser la balbutiante filière électrique européenne ?

Le vice-président  Commission européenne entame samedi une visite de quatre jours en Chine. L'Union veut enquêter sur les subventions illégales de Pékin à son industrie auto sans froisser le Parti communiste. Le hic: si la Chine interrompait ses fournitures de composants, Renault, Stellantis, Volkswagen arrêteraient de produire des voitures électriques

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Un modèle Mégane électrique du groupe Renault présenté à l'usine de Cléon, près de Rouen, le 5 juillet 2022.
AFP - Lou BENOIST

Une visite délicate ! Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, entame samedi une visite de quatre jours délicate en Chine. Le responsable letton doit déminer le terrain avec les responsables communistes très irrités contre l’Europe. La présidente Ursula von der Leyen s’était en effet élevée le 13 septembre dernier contre "les pratiques déloyales"  de la Chine, lançant une enquête sur les subventions chinoises présumées illégales à ses constructeurs automobiles. Pékin avait immédiatement bondi, dénonçant une mesure "protectionniste"»  qui aurait un "impact négatif sur les relations économiques" bilatérales. Diplomate - ou pusillanime ? -, l’Union chercher à ménager la chèvre et le chou avec la Chine, qualifiée de "partenaire, concurrent et rival" ! Elle essaye de ne pas trop sacrifier sa propre industrie auto, laquelle se heurte de plein fouet à la maitrise chinoise de la filière électrique, sans se brouiller avec Pékin.

En décidant de passer au tout électrique en 2035, l’Europe a mis une croix sur plus d’un siècle de savoir-faire industriel des constructeurs du Vieux continent dans les moteurs à essence et diesel, tout en ouvrant un boulevard à la Chine qui a "dix ans d’avance" sur l’électrique, selon la Plateforme automobile française (PFA). Pourquoi une telle avance? Pressés par le Parti communiste qui voulait réduire la dépendance aux importations pétrolières, les constructeurs auto chinois ont fait  une "impasse sur le développement des véhicules thermiques, car ils se sont rendus compte qu'ils n'allaient pas remonter le retard technologique vis-à-vis des constructeurs japonais, américains ou européens", explique Jamel Taganza, du cabinet d’experts Inovev. Le groupe SAIC (avec notamment la marque MG), BYD, se concentrent donc depuis les années 2010 sur la conception de véhicules zéro émission.

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