A la loupe : Brexit, un accord de libre-échange modérément ambitieux

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont conclu dix mois des négociations commerciales qui s’étendent en général sur plusieurs années. Ce n’est pas un mince exploit, mais c’est à l’usage que l’on verra si l’édifice est bien charpenté ou s’il est branlant. Ce qui est d’ores et déjà visible est que la nouvelle relation commerciale est limitée.

L’accord de retrait et l’accord commercial et de coopération ne règlent pas tout : l’UE et le Royaume-Uni ont loin d’avoir fini d’établir les modalités de leurs nouvelles relations.
L’accord de retrait et l’accord commercial et de coopération ne règlent pas tout : l’UE et le Royaume-Uni ont loin d’avoir fini d’établir les modalités de leurs nouvelles relations. ©Shutterstock

Lors des négociations du Brexit, chaque partie a tenté de préserver ses intérêts premiers. Pour Londres, l’argument de la souveraineté a primé sur les intérêts économiques – la question de la pêche en est une autre illustration. L’Union, elle, a joué la défense pour préserver son marché intérieur des distorsions de concurrence d’un voisin avec lequel elle entretient des liens économiques étroits.
À présent que le Royaume-Uni sort de l’union douanière et du marché intérieur, ses relations commerciales avec les États membres de l’Union seront beaucoup moins fluides qu’elles ne l’étaient. "Il y aura, malgré cet accord, de vrais changements dès le 1er janvier pour beaucoup de citoyens et d'entreprises", a insisté le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, le 24 décembre, peu après la conclusion du compromis.

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