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Angela Merkel : six mois pour changer l'Europe 

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Auréolée par le bilan avantageux de l'Allemagne dans le traitement de la crise sanitaire, plébiscitée dans les sondages, la chancelière a acquis une stature nouvelle en Europe au moment où l'Allemagne prend la présidence tournante de l'Union, le 1 er  juillet. Assez sûre d'elle pour cautionner un virage budgétaire innovant - certains outre-Rhin diraient transgressif -, afin de relancer une Europe économiquement assommée. A un an de son départ, son bilan européen retrouve un indéniable éclat.

Des vestes de toutes les couleurs, mais toujours un seul look: photomontage des tenues d'Angela Merkel réalisé en 2018.
Des vestes de toutes les couleurs, mais toujours un seul look: photomontage des tenues d'Angela Merkel réalisé en 2018. (©Markus Schreiber/AP/SIPA)

Par Karl De Meyer, Ninon Renaud

Publié le 26 juin 2020 à 08:34Mis à jour le 26 juin 2020 à 14:24
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August Ferdinand Möbius, mathématicien et astronome allemand du XIXe siècle, est passé à la postérité pour avoir inventé le ruban qui lui a emprunté son nom de famille, objet géométrique qui a la particularité de n'avoir qu'un seul côté et qu'une seule face. Il s'obtient en recollant deux côtés opposés d'une bande rectangulaire à laquelle on fait subir au préalable une torsion d'un demi-tour. Le logo universel du recyclage en est un dérivé. L'Allemagne a choisi ce ruban comme symbole de sa présidence semestrielle de l'Union européenne (UE), qui commence le 1er juillet. Il doit symboliser « une Europe inclusive et innovante dans laquelle des personnes et des intérêts très divers se retrouvent pour former un tout commun : une Europe unie et solidaire ».

Berlin veut de manière urgente renouer avec un esprit européen déjà mis à mal dans la dernière décennie et encore érodé par la pandémie, qui a provoqué la fermeture des frontières, des restrictions aux échanges de matériel médical au sein du marché unique, le réveil des égoïsmes nationaux. Les Italiens se sont sentis abandonnés. « Il faut faire attention, il y a en Italie une atmosphère très lourde d'EU-bashing, sur un mode proche de l'Italxit, il n'y a pas de marge d'erreur », prévient Enrico Letta, président de l'institut Jacques Delors, ancien président du Conseil italien. La présidence allemande, qui idéalement aimerait faire avancer la transition écologique, approfondir la politique migratoire, fixer une ligne de conduite commerciale avec la Chine, et devra vraisemblablement finaliser un Brexit hardcore, s'exercera, virus oblige, dans des conditions logistiques sous-optimales. On ne peut pas encore organiser autant de réunions physiques qu'à l'accoutumée et Berlin a déjà cherché à modérer les attentes.

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