Bruxelles redoute un flottement post-Merkel
La chancelière, qui a été de tous les sommets européens pendant 16 ans, laisse un bilan européen mitigé. Son départ ouvre une période d’incertitude, entre la formation d’une coalition à Berlin et l’élection présidentielle française de 2022
Ils pourraient regretter son image de stabilité, sa maîtrise sur le bout des doigts des dossiers ou sa capacité, en pleine nuit de sommet européen, à rapprocher tous les points de vue grâce à une sorte d’autorité naturelle. Mais à l’heure du départ d’Angela Merkel, c’est avant tout une longue période de flottement, voire de paralysie pour l’Union européenne (UE), que redoutent les partenaires de Berlin.
Un flottement dont ils craignent qu’il ne s’éternise avec la tenue, dans la foulée des législatives allemandes, de l’élection présidentielle française. Le télescopage est délicat pour l’Union, qui veut à la fois à avancer sur ses initiatives climatiques, les questions de défense ou celles liées à son rôle géostratégique. A Bruxelles, ces derniers jours, ce n’est en tout cas pas tant le départ de la chancelière lui-même qui préoccupait les esprits que la durée de formation du nouveau gouvernement. Beaucoup ne l’imaginent se concrétiser au mieux qu’en décembre.