Bruxelles s’appuie sur le CETA pour défendre le Mercosur
DÉCRYPTAGE - Le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, vante les résultats positifs de l’accord avec le Canada.
Bruxelles.
Un rendez-vous qui tombe à pic. En pleine période de contestation du gouvernement français et des agriculteurs contre l’accord avec le Mercosur, le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a eu vendredi quelques bons arguments à leur opposer. En mettant en avant les résultats positifs de l’accord signé avec Ottawa en 2016, le fameux CETA, qui a aussi en son temps soulevé beaucoup de critiques. Loin d’avoir détruit l’agriculture européenne, il a permis en 2022 une augmentation des échanges de marchandises de 66 % (77 milliards d’euros) et des services de 62 % (41 milliards) par rapport à 2016.
Ce traité, appliqué provisoirement pour les échanges commerciaux - il est en phase de ratification des parlements nationaux sur le volet investissements - deviendrait même toujours plus vertueux. Car le Letton accueillait justement vendredi la ministre canadienne du Commerce international Mary Ng, pour officialiser de nouvelles protections pour les PME dans l’accès au futur système…
spirou313
le
Ce n'est pas du libre échange car les normes s'imposent avec le Canada alors qu'elles ne s'imposeraient pas avec le Mercosur. C'est une énorme différence. De plus le prix de la main d'oeuvre dans le Mercosur n'est pas du tout le même
Diglodibul
le
Bien que très proche des Etats-Unis (...), le Canada a une économie raisonnablement comparable à celle de l'Europe, ce qui n'est guère le cas du bloc Argentine-Paraguay-Uruguay-Brésil.
Pas simple de faire du libre-échange avec ces pays, mais une certaine complémentarité est néanmoins envisageable si nous protégeons rigoureusement notre agriculture. Autrement, c'est la mort de nos campagnes... et de la PAC !
mordicus
le
Oui, délocaliser en Chine est devenu compliqué.
L'accord Mercosur serait une aubaine.
Main d'oeuvre abondante et pas chère. On va se goinfrer.