En moins d’un an, les trois premières économies de l’Union européenne (UE) auront changé de chef d’Etat ou de gouvernement. En décembre 2021, les Allemands ont porté Olaf Scholz à la chancellerie à Berlin. En avril, les Français ont reconduit Emmanuel Macron à l’Elysée, et le 25 septembre, ce sera au tour des Italiens d’élire le Parlement qui désignera le successeur de Mario Draghi. Entre la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie et la récession qui s’annonce, les Européens se seraient bien passés du départ de l’ancien banquier central et de ce scrutin à haut risque, qui ouvre une nouvelle période d’incertitudes.
Si Giorgia Meloni sort de l’élection en position d’être la prochaine présidente du Conseil italien, comme le prédisent la plupart des sondages, « ce sera la première fois que l’extrême droite sera à la tête d’un pays fondateur de l’Union européenne », s’émeut l’eurodéputé libéral (Renew) Sandro Gozi. « On a une guerre, une crise de l’énergie, une crise alimentaire mondiale, une crise économique qui s’annonce. Une postfasciste à la tête du gouvernement italien, ce sera un élément de plus dans ce télescopage de crises monstrueuses », confie un haut fonctionnaire européen.
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