De Moscou à Pékin : la diplomatie européenne face aux autocrates

Première partie - Retour de Libye

Le 17 février 2011, la jeunesse de Benghazi trouvait le courage de se dresser contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi. Dix ans après la révolution et la mort du dictateur, la Libye vit au rythme des convulsions militaires. Un nouveau gouvernement d’union nationale vient d’être nommé, mais le pays est toujours fracturé entre les villes côtières de l’Ouest qui se sont soulevées pendant la révolution et l’Est, contrôlé d’une main de fer par le Maréchal Khalifa Haftar. 

La division de la Libye est une blessure pour les Libyens, retour sur deux parties d'un pays qui s'affrontent régulièrement. D’un côté, d'anciens rebelles qui ont combattu les troupes de Kadhafi racontent leurs espoirs et leurs déceptions. De l'autre, des fidèles du Maréchal Haftar s’expriment, des familles cherchent leurs proches disparus dans des fosses communes découvertes récemment. De Tripoli à Benghazi, dans cette Libye fracturée, comment cette jeunesse, éprise de liberté, trouve-t-elle des raisons d’espérer ? 

Avec Gwendoline Debono, correspondante pour France 24 au Moyen-Orient.

Seconde partie - Table ronde d'actualité internationale

De Moscou à Pékin : la diplomatie européenne face aux autocrates

Depuis hier, les 27 sont réunis à l’occasion d’un Conseil européen, virtuel évidemment. Si la crise sanitaire est au cœur des discussions, d’autres sujets d’importance sont à l’agenda, comme les relations avec Moscou.

De plus en plus les tensions s’exacerbent entre Bruxelles et les régimes autocratiques, en particulier autour de la question des droits de l’homme avec Russie autour de l’affaire Navalny, suivi de la Chine avec la répression des ouïghours, et en passant par la Turquie qui vient de quitter la convention d’Istanbul relatives à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Comment la diplomatie européenne doit-elle agir avec leurs dirigeants ? Comment parler à Poutine, Xi Jinping ou Erdogan ? Faut-il multiplier les sanctions au risque d’envenimer encore les choses ? Ou faut-il se montrer plus souples – au risque de tourner le dos à nos valeurs de liberté et de démocratie ?

Une émission préparée par Sophie-Catherine Gallet et Antoine Dhulster. 

Références sonores

• Témoignage d’une jeune recrue de l’armée libyenne libre (Extrait du reportage « Lybie : dix ans après la révolution, un pays fracturé » de Gwendoline Debono diffusé le 27 mars 2021 sur Arte)
• A la veille de la tenue du Conseil européen, Josep Borrell revenait sur son ordre du jour et notamment sur la Russie et la Turquie. (Euronews, 22 mars 2021)

Références musicales

• « Ah ya Libya » du rappeur libyen Shaker Al Aroussi (Label : autoproduit)
• « I don’t hurt anymore » de Johnny Cash (Label : Universal music)