EXCLUSIF. Notre baromètre mondial du Covid

VIDÉO. La crise que nous traversons secoue les économies, les démocraties et les peuples. Une analyse du cabinet No com montre un monde en plein chambardement.

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Le monde sortira profondément transformé de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.
Le monde sortira profondément transformé de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. © ADJ MAUCORPS ep DERRIEN Laure-Anne

Temps de lecture : 5 min

Covid-19 Impact #1 : Vous l'entendez depuis un mois, la crise du Covid-19 va nous changer, va tout changer. À travers une sélection internationale de données, d'inspirations et des signaux faibles qui feront les tendances de demain, Le Point vous propose tous les quinze jours en partenariat avec le cabinet de conseil en stratégie de communication No com un recueil et une analyse de données montrant les principaux points d'impact économiques, politiques et sociétaux liés à cette crise historique. C'est également l'occasion de révéler de nouveaux modes d'action et de communication des entreprises cherchant à s'adapter à ce nouveau contexte. Économie et entreprise, politique et tendances sociétales, nous allons deux fois par mois vous montrer concrètement ce que la crise change.

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L'opinion a complètement intégré l'ampleur de la crise économique 

Effondrement de la croissance, millions de salariés en chômage partiel, baisse de la consommation... l'opinion a déjà intégré l'ampleur et la durée de la crise économique qui a déjà commencé : neuf Français sur dix pour OpinionWay pensent que la situation va encore se dégrader. Les dernières annonces sur le plan de sauvetage des entreprises n'a pas complètement convaincu puisque davantage de Français doutent de la capacité de leur entreprise à faire face (54 % sont confiants d'après BVA). 

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Les entreprises attendues au tournant pour faire partie de la solution

Les citoyens attendent des décisions des gouvernements, mais les entreprises ont également un rôle à jouer : dans une comparaison internationale qui rassemble dix pays les entreprises avec 62 % de confiance sont davantage attendues que les gouvernements (55 %). Les autorités sanitaires arrivent logiquement en tête. 

Inditex, l'entreprise espagnole leader mondial du prêt-à-porter avec ses enseignes Zara, Massimo Dutti, a réagi de façon exemplaire à la crise en cumulant toutes les actions possibles : dons aux hôpitaux, fabrication de matériel sanitaire, réduction des salaires de l'équipe dirigeante. Cette réponse hors normes a été saluée par l'opinion et les médias, consacrant ainsi le principe selon lequel en communication il vaut « agir » d'abord et « parler » ensuite. 

La raison d'être, sujet phare pour les entreprises en quête de sens et reconnaissance ne doit pas être abandonnée à la faveur de la crise actuelle. Au contraire, Lego, par exemple, est allé chercher directement dans sa raison d'être pour apporter une réponse à destination des enfants, le premier public, mais aussi des parents pour alléger leur stress durant le confinement. 

Montée de la défiance et appels à la démission : la crise alimente la société paranoïaque

La crise est un test crucial pour les gouvernements. Les Italiens soutiennent massivement un président du Conseil révélé par la crise. Les Allemands font confiance à l'expérience d'Angela Merkel. Les Britanniques soutiennent majoritairement leur nouveau premier ministre. 

La France, États-Unis et surtout l'Espagne font face eux à une montée de défiance, dont l'ampleur n'est peut-être pas encore complètement mesurée. Les indicateurs d'opinion en France se sont soudainement dégradés cette semaine. Pour deux Français sur trois, le gouvernement n'a pas communiqué de façon claire et 81 % sont convaincus qu'on leur a caché des choses sur l'épidémie.

Lire aussi Macron, Merkel, Trump : comment ils parlent du coronavirus…

En Espagne, les doutes se font jour sur la réalité du comptage des victimes du Covid-19 et la colère monte. Les manifestations de rue étant interdites, confinement oblige, c'est sur Internet que les cortèges, principalement venus de l'extrême droite s'organisent : 400 000 personnes connectées au même moment pour faire tomber le gouvernement de Pedro Sanchez qui, lui, pense déjà à de nouvelles élections une fois la crise sanitaire passée. Les cinquième en six ans. 

Nos libertés, elles, peuvent attendre. Les Français sont prêts à renoncer à certaines d'entre elles pour faire face à l'ennemi invisible. Des concessions qui n'étaient pas acceptées lors des attentats terroristes, et pour cause, c'est le mode de vie même qui était attaqué. 

LIre aussi L'Europe sombre dans une crise de confiance

Une fois la crise passée, hyper-hygiénisation et précautionnisme 

Tous masqués, tous contrôlés. Voilà le programme de la sortie du confinement. Si les pays de la vieille Europe se mettent au port du masque (Italie 70 %, Espagne 60 %, France et États-Unis autour de 30 % d'après Yougov), ils sont loin derrière les pays d'Asie. Singapour a d'ores et déjà anticipé le monde de demain. L'expérience client sera « sanitaire ». L'hygiénisme est le prochain humanisme. 

La mondialisation a été le moteur de propagation du Covid-19 : échanges, tourisme. Pour autant, la démondialisation est-elle pour demain ? Pascal Lamy répond « précautionnisme » plutôt que « protectionnisme » et les pays occidentaux pourraient imposer aux pays en développement de nouvelles normes plus strictes. Déléguer certaines de nos activités et notre protection à des tiers était une folie, prévenait le président Emmanuel Macron déjà dans son allocution du 12 mars 2020. L'hyperprotection marquée par le retour de l'État se fera aussi grâce à l'hyperprécaution. Les échanges continueront, les normes, elles, se durciront. Un défi pour les entreprises et leurs fournisseurs. 

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À propos de No com

No com est le cabinet de conseil en stratégie fondé par Pierre Giacometti et Alain Péron en 2008. Avec son équipe de conseillers expérimentés, il accompagne en France et à l'international les dirigeants de grandes entreprises privées et publiques dans la définition, le déploiement et la communication de leur stratégie. No com crée, pour les entreprises et leurs dirigeants, des récits qui transforment et favorisent l'innovation. Le cabinet a son siège à Paris et dispose d'une filiale à Madrid.

COvid-impact 1 publié par Lepoint.fr

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Commentaires (4)

  • guy bernard

    Deux systèmes se sont bien tirés de la crise : la Corée du Sud dont le secteur de la santé est privé à 98% et le système Allemand qui lui est public.
    Le débat n'est donc pas public / privé, c'est un probleme de compétences, de méthodes et de moyens dans la prévention et la gestion des crises.
    Quelles sont les compétences mises en oeuvre en France ?
    On retrouve les mêmes carences dans l'incendie de Notre Dame ou la même irresponsabilité dans la construction de logements voisine d'une usine classée Seveso à Rouen, ou dans des organisations inefficaces dans la gestion de l'eau.
    Il n'est plus supportable d'avoir des fonctions assurées sans compétences et par des personnes indifférentes à l'environnement.

  • Titgamin

    Il est sûr que si on laisse l'état seul s'occuper de la crise, la situation va être difficile.
    On va peut-être enfin comprendre que l'état n'est pas omniscient et qu'il est important de laisser une large place à l'initiative privée, pour régler nos problèmes.
    J'espère que ceci permettra de faire un grand nettoyage dans la fonction publique hypertrophié et totalement incapable de répondre à une situation de crise telle que celle que l'on subit actuellement.

  • chicago51

    Nous sommes déjà le pays européen le plus étatisé et les étatistes font courir le bruit qu’on demanderait plus d’état ! C’est faux. Les citoyens demandent que l’état fasse bien son travail. Justice, santé, sécurité, défense en priorité. L’état doit arrêter de s’occuper de tout parce qu’il le fait mal. Quel avantage avons-nous par rapport à l’Allemagne qui a beaucoup moins de dépenses publiques que nous ? Aucun !