Energie: à Bruxelles, Paris s’agite sans grand résultat
Les 27 ministres de l’Energie se sont réunis mardi à Bruxelles pour de premières discussions autour des propositions mises sur la table la semaine dernière par la Commission dans le but de lutter contre l’urgence énergétique. Parmi elles, la création d’un « corridor de prix dynamique » pour le gaz, une mesure soutenant les achats communs et des règles par défaut de solidarité entre Etats membres en cas de pénurie. Les ministres se réuniront de nouveau le 24 novembre avec l’ambition de dégager des accords sur ces sujets.
« S’agissant du découplage du prix de l’électricité et du gaz, le seul mécanisme disponible en l’état, c’est le mécanisme ibérique. Il a fait l’objet d’une analyse de la Commission européenne mais pas d’une proposition », a déploré mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, dans un débriefing très offensif à l’égard de Bruxelles, tenu à la sortie d’une réunion avec ses homologues européens. Une saillie qui n’est pas sans rappeler les propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait lancé « il n’est bon ni pour l’Europe, ni pour l’Allemagne que cette dernière s’isole » à son arrivée au sommet européen de la semaine dernière.
Sur le même thème
-
La petite raison dans la prairie
Le Parlement européen remet du bon sens dans les mesures environnementales de la PAC
Des ajustements s'imposaient alors que certaines dispositions à respecter dans le cadre de la PAC produisaient des effets absurdes sur le terrain -
La tête ailleurs
Sorbonne 2: les Européens curieux mais sceptiques sur les nouvelles ambitions de Macron
Mobilisées par l’actualité géopolitique, les autres capitales attendent de voir si le discours du président français s’inscrit dans un agenda électoral national ou de long terme pour l'Europe -
Incohérences
Pacte de stabilité européen: l'unanime déni des partis italiens
Les forces politiques critiquent «l’austérité européenne» alors que les finances du pays sont dans le rouge vif -
Focus sur les groupes du Parlement européen: les Conservateurs et réformistes européens (CRE)
Les 8 et 9 juin prochains, les Européens seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen ; parmi eux, les Conservateurs et réformistes européens (CRE), groupe politique qui cherche à se faire entendre dans un hémicycle où les équilibres sont fragiles -
Tiraillés
A Strasbourg, la fin de mandat morose des eurodéputés
Conflit d’agenda avec Emmanuel Macron, absentéisme, désillusions et ambitions politiques : derniers jours de vote mitigés au Parlement européen -
Ecologie
Pascal Canfin: «L’électorat Cohn-Bendit fera en partie le succès ou l'échec de la majorité» aux européennes
INTERVIEW - «L’Europe puissance, il y a ceux qui en parlent, et ceux qui agissent. Raphaël Glucksmann n’a voté ni la loi climat, ni le plan de relance, ni le pacte asile immigration… Ce sera très important vis-à-vis de cet électorat de la gauche de la Macronie qui, aujourd’hui, hésite entre sa liste et nous»