Energie: à Bruxelles, Paris s’agite sans grand résultat

L’attitude offensive des responsables français à l’égard de la Commission et des partenaires européens cache mal leur manque d’idées convaincantes pour affronter l’urgence
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Agnès Pannier-Runacher 26/10/2022 Solal
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.  -  Sipa Press
Les faits -

Les 27 ministres de l’Energie se sont réunis mardi à Bruxelles pour de premières discussions autour des propositions mises sur la table la semaine dernière par la Commission dans le but de lutter contre l’urgence énergétique. Parmi elles, la création d’un « corridor de prix dynamique » pour le gaz, une mesure soutenant les achats communs et des règles par défaut de solidarité entre Etats membres en cas de pénurie. Les ministres se réuniront de nouveau le 24 novembre avec l’ambition de dégager des accords sur ces sujets.

« S’agissant du découplage du prix de l’électricité et du gaz, le seul mécanisme disponible en l’état, c’est le mécanisme ibérique. Il a fait l’objet d’une analyse de la Commission européenne mais pas d’une proposition », a déploré mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, dans un débriefing très offensif à l’égard de Bruxelles, tenu à la sortie d’une réunion avec ses homologues européens. Une saillie qui n’est pas sans rappeler les propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait lancé « il n’est bon ni pour l’Europe, ni pour l’Allemagne que cette dernière s’isole » à son arrivée au sommet européen de la semaine dernière.

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