Europe : Charles Michel sur une ligne de crête pour son voyage éclair à Pékin Contenu réservé aux abonnés
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Les manifestations des derniers jours compliquent encore l'équation du président du Conseil européen, qui doit rencontrer Xi Jinping le 1 er décembre. L'UE, qui est en train de redéfinir son positionnement à l'égard de la Chine, doit prendre en compte les vues de son allié américain.
Par Karl De Meyer
Les protestations qui se sont répandues ces derniers jours en Chine , les plus importantes depuis les manifestations pro démocratie de 1989, compliquent encore le déplacement à Pékin de Charles Michel, président du Conseil européen, ce jeudi 1er décembre. Alors que l'Union européenne est en train de redéfinir son positionnement vis-à-vis de la Chine en tirant la leçon de ses dépendances à la Russie, l'ancien Premier ministre belge marchera sur une ligne de crête étroite lors de ses entretiens avec le président Xi Jinping, le Premier ministre Li Keqiang et le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, Wu Bangguo.
« Veillera-t-il à ne pas prendre position sur les émeutes contre la politique 'zéro Covid', qui est d'abord un sujet de politique interne, au moment où Xi Jinping est confronté à ce qu'il redoute le plus - les mouvements de rues ? », s'interroge Elvire Fabry, de l'Institut Jacques-Delors. « Même si l'UE a beaucoup plaidé pour un assouplissement des mesures sanitaires chinoises qui pénalisent les relations commerciales, Charles Michel ne doit engager son capital politique que sur un objectif précis et ne pas se tromper de bataille », juge la chercheuse. Mais ne pas s'exprimer sur les mesures sanitaires ou les revendications de plus grandes libertés exprimées par les jeunes Chinois risque de lui valoir de sérieuses critiques de la part des ONG.
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