Depuis l’invasion russe en Ukraine, voilà presqu’un an, les Européens tournent les yeux vers l'Est. « L’avenir de notre continent, c’est l’Ukraine », a redit Ursula von Der Leyen, lors de sa dernière visite à Kiev. La présidente de la Commission européenne travaille inlassablement pour permettre l’adhésion de l'Ukraine à l’UE. Côté ukrainien, le président Zelensky et son Premier ministre ciblent 2026 pour rejoindre l'Union européenne. 2 ans, est-ce seulement envisageable ?
Voilà, en tout cas, l’élargissement de nouveau d’actualité. Celui-ci, en plus de modifier les frontières orientales de l’UE, vient changer en profondeur le projet européen.
Aux côtés de l’Ukraine et de la Moldavie, qui se sont vues reconnaître le statut de pays candidats en juin 2022, rejointes peu de temps après par la Macédoine du Nord et l’Albanie, quelle place pour les pays des Balkans occidentaux qui sont eux bloqués dans l’antichambre de l’UE depuis des années ?
Dans quelques jours, le 17 février 2023, nous marquerons l’anniversaire de la déclaration d’indépendance du Kosovo. Le plus jeune État européen, reconnu par la plupart des puissances occidentales, contesté par le voisin serbe. Cela fait maintenant plus de 10 ans que l’UE supervise le dialogue entre Belgrade et Pristina : est-ce que la situation actuelle, avec la guerre en Ukraine ne vient pas changer la donne ?
Plus largement, est-ce que la CPE pourrait être la réponse politique aux nouvelles lignes de clivages nées de la guerre en Ukraine ?
Avec
- Lukas Macek, politologue et responsable du Centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors
- Florent Marciacq, secrétaire général adjoint du Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe.
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