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Guerre en Ukraine : ces dirigeants européens qui quittent à regret les conseils d’administration des groupes russes

D’anciens présidents ou chefs de gouvernement, comme Nicolas Sarkozy, François Fillon ou l’Italien Matteo Renzi, ont travaillé pour de grandes institutions russes. Un des vecteurs de l’influence de Moscou en Europe.

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Publié le 28 mars 2022 à 03h39, modifié le 28 mars 2022 à 12h09

Temps de Lecture 6 min.

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L’ancien président français Nicolas Sarkozy prononce un discours lors de la soirée « La France face à l’antisémitisme et l’islamisme » organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à la salle de concert du Bataclan à Paris, le 21 mars 2022.

Nicolas Sarkozy, lui, a démissionné avant que la guerre n’éclate. L’ancien chef de l’Etat occupait alors les fonctions de conseiller spécial et de président du comité de conseil stratégique auprès du conseil d’administration de Reso-Garantia, l’une des principales sociétés d’assurances en Russie. « Depuis l’automne 2021, il n’a plus aucun mandat », précise sa porte-parole.

L’ancien président de la République faisait face, dans le pays, à d’autres difficultés. Quelques mois plus tôt, en janvier 2021, le site Mediapart avait révélé l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet national financier pour des chefs de « trafic d’influence » et de « blanchiment de crime ou de délit » au sujet d’un contrat de conseil à 3 millions d’euros passé par M. Sarkozy avec Reso-Garantia. Une compagnie contrôlée par deux oligarques, les frères russo-arméniens Sergey et Nikolay Sarkisov, et dans laquelle l’assureur français Axa détient une participation de 38,6 %.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les opinions publiques européennes découvrent la multitude d’anciennes personnalités politiques et économiques de premier plan qui officiaient, ces dernières années, pour de grandes entreprises russes. Parmi eux, outre Nicolas Sarkozy, les Français François Fillon et Dominique Strauss-Kahn, mais aussi les anciens chefs de gouvernement, italien, Matteo Renzi, finlandais, Esko Aho et Paavo Lipponen, allemand, Gerhard Schröder, et autrichiens, Christian Kern et Wolfgang Schüssel. Ou encore Maurice Leroy, ministre de la ville du gouvernement François Fillon, les Britanniques Gregory Barker (ancien ministre de l’énergie) et George Osborne (ex-chancelier de l’Echiquier), ou Karin Kneissl, nommée par l’extrême droite à la tête de la diplomatie autrichienne en 2017.

Fillon poussé à la démission

Plus d’un mois après le début du conflit, quelques-uns s’accrochent encore à leurs mandats, à l’image de l’ex-chancelier Gerhard Schröder, président du conseil d’administration de Rosneft, premier groupe pétrolier russe, et du comité d’actionnaires de Nord Stream 2, le gazoduc russo-allemand suspendu depuis l’invasion russe de l’Ukraine. La majorité de ces personnalités a toutefois démissionné, souvent à reculons, sous la pression de l’opinion ou en raison des sanctions économiques contre Moscou.

François Fillon occupait de fraîche date deux mandats auprès de grandes sociétés russes lorsque Vladimir Poutine a déclenché la guerre, le 24 février. Il a d’abord intégré le conseil d’administration de Zarubezhneft (détenue par l’Etat russe), une société spécialisée dans le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures, en juin 2021. Puis, en décembre 2021, il a obtenu un siège d’administrateur auprès du géant de la pétrochimie Sibur, contrôlé notamment par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et par un proche du président Vladimir Poutine, Guennadi Timtchenko, visé par de récentes sanctions du Royaume-Uni.

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