Vu le contexte de flambée des prix des produits énergétiques, de nombreuses personnes se demandent comment faire des économies et que faire pour réduire la facture.
Dans l’immédiat, on peut se poser la question du type de chauffage utilisé. Chez Wikipower, Antoine Dumont a comparé le coût des différents moyens de chauffage. "Actuellement, c’est le gaz qui est le plus cher. Puis, le mazout. Le pellet et le bois de chauffage, il y a une grosse économie", estime Antoine Dumont, qui conseille à ceux qui ont des poêles à bois ou à pellet de les utiliser pour chauffer la pièce principale.
Le conseil principal donné par les experts est de se préparer à se tourner vers d’autres formes d’énergies. On constate actuellement "un boom de la demande pour le placement de panneaux photovoltaïques", constate Julie Frère.
"Vu les prix très élevés que nous connaissons aujourd’hui pour l’électricité, l’investissement dans les panneaux solaires est plus que jamais recommandé et rentable. En général, l’investissement est amorti dans les 5 ans, mais vu les prix actuels, le délai devrait être encore plus court", précise Julie Frère.
Elle relève toutefois que ce type d’investissements met en évidence une fracture sociale et énergétique, "où certaines personnes ne peuvent pas se permettre d’isoler ou d’investir dans des panneaux photovoltaïques ou des pompes à chaleur et ont des difficultés à payer leurs factures" et ou d’autres "roulent au tout électrique, ont des panneaux photovoltaïques, des pompes à chaleur, etc.".
Les regards sont donc tournés vers les pouvoirs publics pour accompagner le plus de monde dans la transition énergétique, en particulier les plus vulnérables.
"Il faut mettre en place, dès maintenant, des mesures structurelles qui permettent de rénover autant que possible, d’installer autant de chauffe-eau solaires et de pompes à chaleur que possible, avant l’arrivée de l’hiver, de manière à sortir les gens de leur dépendance au gaz", recommande Thomas Pellerin-Carlin, directeur du Centre "Energie" de l’Institut Jacques Delors.
En effet, les experts ne s’attendent pas à des baisses de prix avant avril 2023. Par ailleurs, "on ne retrouvera pas le niveau des prix pré-Covid, si on les retrouve un jour, avant 2027", ajoute Julie Frère, pour qui "il faut se préparer structurellement à vivre avec des prix élevés".