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L’UE accepte un accord d’investissements avec la Chine malgré des engagements limités sur le travail forcé

Pékin et Bruxelles sont parvenus à un accord pour permettre un meilleur accès des investissements européens au marché chinois, mais les concessions de Pékin sur le travail forcé paraissent minces. La signature et l’éventuelle ratification de ce texte attendront plusieurs mois.

Par  (Bruxelles, correspondance) et  (Pékin, correspondant)

Publié le 31 décembre 2020 à 06h23, modifié le 31 décembre 2020 à 13h28

Temps de Lecture 5 min.

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Le président chinois, Xi Jinping, en visioconférence avec les dirigeants européens, le 30 décembre à Pékin.

Pas de conférence de presse. Pas de texte. Il faudra donc croire sur parole les dirigeants européens qui, à l’instar d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, estiment que l’accord global sur les investissements avec la Chine « offrira aux investisseurs européens un accès sans précédent au marché chinois ». Lors d’une vidéoconférence qui s’est tenue mercredi 30 décembre, Ursula von der Leyen, Charles Michel, président du Conseil européen, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron, ont conclu, avec Xi Jinping, président chinois, un « accord de principe », clôturant des négociations qui duraient depuis 2013.

Obtenir un meilleur accès au marché chinois, aujourd’hui déséquilibré, tout en assurant des conditions de concurrence plus équitables : tels sont les buts qu’ont poursuivis les Européens durant ces négociations. Mais c’est la question du travail forcé et des Ouïgours qui s’est immiscée dans les débats jusqu’aux derniers jours. « L’engagement de la Chine à ratifier les conventions fondamentales de l’OIT [Organisation internationale du travail] sur la lutte contre le travail forcé était nécessaire. C’est ce que nous avons obtenu », s’est félicité sur Twitter Franck Riester, ministre français délégué au commerce.

Une pièce du puzzle

En réalité, l’engagement de la Chine est moins ferme. Il se limite à « des efforts continus et soutenus en vue de la ratification » de ces conventions. « La Chine n’est absolument pas liée par cet engagement qui n’a rien de concret », regrette Janka Oertel, du Conseil européen des relations internationales (ECFR). Un diplomate relativise : « Il ne faut pas compter sur cet accord sur les investissements pour changer la Chine. L’accord, ce n’est qu’une pièce du puzzle. » Les différentes pièces du puzzle sont, selon des sources européennes, les « autres instruments » disponibles pour agir sur le travail forcé, comme le tout récent régime de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme. Les concessions chinoises ne sont « pas suffisantes, mais elles permettent d’avancer », juge-t-on à l’Elysée.

Bruxelles insiste sur le fait que la Chine n’est « jamais allée aussi loin » dans l’ouverture de ses marchés. L’accord couvre divers secteurs manufacturiers, en particulier les automobiles électriques ou hybrides. Les hôpitaux privés s’ouvrent aux investissements européens dans certaines grandes villes, comme Shanghaï ou Pékin. Les télécommunications, les services financiers, les services de « cloud », ceux liés au transport aérien, comme les systèmes de réservation en ligne, sont inclus dans l’accord.

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