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Nouvelles frontières – La défense européenne attendra, malheureusement

CHRONIQUE. L’agression russe contre l’Ukraine a provoqué un réveil géostratégique européen. Elle se traduit paradoxalement aussi par un recul de l’autonomie de la défense européenne

Un F-16 de l'armée norvégienne et des Eurofighter italiens patrouillent dans la Baltique pour une mission de l'OTAN. — © Reuters
Un F-16 de l'armée norvégienne et des Eurofighter italiens patrouillent dans la Baltique pour une mission de l'OTAN. — © Reuters

Le choc de l’invasion de l’Ukraine a provoqué le réveil géostratégique de l’Europe. Mais il faut bien le constater: 16 mois après cette agression, l’idée d’une défense européenne commune n’a pas avancé d’un iota. Elle est même reléguée aux oubliettes dans les chancelleries et à Bruxelles. Pour assurer la sécurité du continent, il n’est plus question que de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Les Etats européens achètent du matériel militaire américain (ou sud-coréen ou israélien). Les derniers neutres adhèrent ou se rapprochent de l’organisation transatlantique. L’Europe de l’Est ne croit qu’à la force de dissuasion des Etats-Unis pour la défense de ses frontières. Même la France, malgré sa tradition gaulliste, a mis en sourdine ses ambitions pour une Europe militaire. Emmanuel Macron n’a-t-il pas évoqué la nécessité d’un pilier européen de l’OTAN, comme si le continent s’était résolu à n’être qu’une composante d’un ensemble que les Etats-Unis ambitionnent aujourd’hui d’élargir au Pacifique pour mieux contrer la Chine.

A qui la faute?

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