La Suède prend la présidence de l'UE, de nombreux défis attendent l'Europe des Vingt-Sept

Ministre suédoise des Affaires européennes, Jessika Roswall.
Ministre suédoise des Affaires européennes, Jessika Roswall. Tous droits réservés Euronews
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Après la présidence tchèque, les principaux défis de l'Europe restent les mêmes avec notamment la guerre en l'Ukraine et ses conséquences sur la sécurité et l'approvisionnement énergétique, mais aussi la lutte contre l'inflation galopante.

PUBLICITÉ

La Suède a pris le 1er janvier la présidence tournante de l'UE. Après la présidence tchèque, les principaux défis de l'Europe restent les mêmes avec notamment la guerre en l'Ukraine et ses conséquences sur la sécurité et l'approvisionnement énergétique, mais aussi la lutte contre l'inflation galopante.

D'autres enjeux tels que le changement climatique et la politique migratoire risquent d'être relégués au second plan, car pour la première fois, le gouvernement suédois est soutenu par l'extrême droite du pays.

Formé mi-octobre, le nouveau gouvernement suédois devra d'abord, à l'amorce de cette présidence tournante de six mois, surmonter les interrogations sur l'impact de son alliance sans précédent avec les nationalistes des Démocrates de Suède (SD), grands vainqueurs des législatives de septembre.

Après huit ans de gauche au pouvoir, le Premier ministre conservateur Ulf Kristersson dirige une coalition composée de son parti des Modérés et ses alliés traditionnels, les Chrétiens démocrates et des Libéraux.

Mais le gouvernement repose sur une majorité parlementaire incluant aussi les SD. Si ce dernier ne mentionne plus dans son programme la sortie de l'UE, des frictions semblent inévitables, en particulier sur le dossier sensible de l'immigration.

"Rapport assez distant avec l'Europe"

Contrairement aux deux dernières présidences, française et tchèque, marquées par des sommets de chefs d'Etat à Versailles et à Prague, aucune grand-messe n'est prévue dans le pays. Quant aux réunions ministérielles, elles auront lieu dans un modeste centre de conférence voisin du principal aéroport de Stockholm.

La Suède, qui ne fait pas partie de la zone euro, "garde un rapport assez distant avec l'Europe", souligne Sébastien Maillard, directeur de l'Institut Jacques Delors, qui prédit une présidence tournante qui "accomplira son devoir" mais "ne fera pas de zèle" et "n'aura pas un rôle d’impulsion".

Sur le fond, la Suède, qui souhaite relancer des négociations d'accords de commerce international avec plusieurs pays et régions, pourrait se heurter à un calendrier défavorable et au couple franco-allemand, qui semble reprendre des couleurs dans sa quête d'une réponse commune à Washington.

La présidence suédoise coïncide en effet avec l'entrée en vigueur aux Etats-Unis de l'Inflation Reduction Act (IRA). Ce plan de 420 milliards de dollars, largement consacré au climat, revêt aussi un caractère protectionniste dénoncé avec vigueur par le président français Emmanuel Macron lors d'un récent déplacement à Washington

Après 2001 et 2009, il s'agit de la troisième présidence suédoise depuis l'adhésion à l'UE en 1995. Si la ligne politique des partis suédois reste plutôt pro-européenne, l'Europe suscite un enthousiasme limité dans le pays nordique ces dernières années.

Deux décennies après le "Non" au référendum sur l'adhésion à l'euro en 2003, les sondages estiment que deux Suédois sur trois rejettent la monnaie unique.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le lac Léman menacé par des températures élevées

La Suisse aussi va augmenter le budget de sa défense

Après le président Zelensky, plusieurs dirigeants européens sont attendus à Davos