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L’après-Draghi inquiète les Européens

Le président du conseil italien a démissionné, faisant craindre des turbulences au sein de l’Union, alors que l’Italie est le premier bénéficiaire du plan de relance européen.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 22 juillet 2022 à 00h30, modifié le 22 juillet 2022 à 09h20

Temps de Lecture 3 min.

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Le président du conseil italien, Mario Draghi, lors du Conseil européen à Bruxelles, le 24 juin 2022.

Il ne manquait plus que ça ! Entre la guerre en Ukraine, la bataille du gaz que leur mène Moscou, la flambée des prix, le risque de récession et celui du retour du Covid-19, les Européens espéraient que Mario Draghi resterait en poste. Ces derniers jours, ils ont observé avec inquiétude ce qui se tramait sur la scène politique italienne et qui allait conduire à la démission du président du conseil italien, jeudi 21 juillet.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Italie, le gouvernement de Mario Draghi a cessé d’exister

« Le ballet des irresponsables contre Draghi peut provoquer une tempête parfaite », prévenait encore, mercredi soir, Paolo Gentiloni, le commissaire (italien) à l’économie, à Bruxelles. « Bien sûr » que la possibilité de voir Mario Draghi quitter la tête du gouvernement « n’est pas une bonne nouvelle. En ces temps de crise, nous avons besoin de continuité au niveau gouvernemental », jugeait son homologue au marché intérieur, Thierry Breton, mardi. « L’Europe a besoin de dirigeants comme Mario Draghi », plaidait pour sa part, dans une tribune publiée mardi par le site Politico, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.

Quand l’ancien banquier central était arrivé au pouvoir en février 2021, l’Europe s’était réjouie. Après avoir en 2012, d’une petite phrase, sauvé la zone euro, rongée par la crise de la dette, en promettant de « faire tout ce qui est nécessaire », il saurait trouver la recette pour remettre sur les rails l’Italie, la troisième économie de l’Union européenne (UE), profondément mise à mal par la crise sanitaire, voulait-on croire à Bruxelles. Qui mieux que « Super Mario » allait pouvoir mettre en œuvre les réformes qu’attendait la Commission pour lui verser les fonds auxquels Rome peut prétendre (68,9 milliards d’euros d’aides et 122,6 milliards d’euros de prêts à taux bonifiés) dans le cadre du plan de relance européen de 750 milliards d’euros ?

Des réformes à mener à terme

L’Italie est (avec l’Espagne) le premier bénéficiaire de ce plan conçu pour aider les Vingt-Sept à faire face aux ravages de la pandémie. Dans ce contexte, la réussite de cette initiative historique – elle est financée par une dette commune aux Vingt-Sept – dépend en grande partie de Rome. Que l’Italie profite de cette manne pour se réformer et faire repartir son économie sur de nouvelles bases et c’est toute l’UE qui en profitera. Qu’elle échoue et c’est la certitude que plus jamais Berlin, La Haye et les autres « frugaux » ne réitéreront cette expérience de solidarité européenne. De ce point de vue, « l’avenir de l’Italie, c’est l’avenir de l’Europe », confiait au Monde, il y a peu, Jean Pisani-Ferry, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris.

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