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Le départ d’Angela Merkel, source d’inquiétude pour les Européens

La politique communautaire dépendra en grande partie de la coalition issue des élections législatives allemandes du 26 septembre.

Publié le 22 septembre 2021 à 01h08, modifié le 22 septembre 2021 à 14h36 Temps de Lecture 6 min.

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La chancelière allemande, Angela Merkel, à Berlin, le 7 septembre 2021.

Son bilan et son héritage européens feront longtemps l’objet de discussions, mais la succession d’Angela Merkel, qui a dirigé l’Allemagne pendant seize ans, mobilise toute l’attention à Bruxelles et dans les capitales européennes. Chacun sait que les élections législatives allemandes du 26 septembre seront déterminantes pour la suite de l’aventure communautaire. Quand la première économie de l’Union change de patron, qui plus est à la sortie de l’une des pires crises que le continent ait connues, le sujet est crucial.

La France perd, en tout cas, une partenaire avec laquelle elle avait su nouer des liens étroits et insuffler au couple franco-allemand une nouvelle dynamique, qui a notamment permis la mise en place du plan de relance européen de 750 milliards d’euros financé par une dette commune des Vingt-Sept. Les pays d’Europe centrale et orientale regretteront une chancelière qui, parce qu’elle a commencé sa vie en RDA, faisait le lien entre l’ouest et l’est du continent, de même qu’entre le nord et le sud. Quant aux pays dits les « quatre frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Suède, Danemark), chantres de la rigueur budgétaire, orphelins de leur allié britannique depuis le Brexit, ils auront encore besoin de la tutelle de Berlin.

Le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel lors d’un dîner à l’Elysée, le 16 septembre 2021.

A l’inverse, à Madrid, Lisbonne ou Rome, on s’inquiète de voir revenir une Allemagne « égoïste » et championne de l’austérité, et l’on mise beaucoup sur une « relation spéciale » avec Paris.

Sur les sujets les plus stratégiques, il ne se passera rien tant que le prochain gouvernement ne sera pas en place

« La première question pour l’Europe, aujourd’hui, c’est celle de la durée de la séquence électorale allemande. En 2017, il a fallu cinq mois pour que soit formée une coalition [entre le SPD et la CDU-CSU]. Durant tout ce temps, pour les Européens, c’est un partenaire qui ne répond pas », analyse Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors. En clair, sur les sujets les plus stratégiques – le climat, la défense, les règles budgétaires, la relation transatlantique, la migration, l’Etat de droit… –, il ne se passera rien tant que le prochain gouvernement – qui pourrait être une coalition à trois – ne sera pas en place. Si cela prend plusieurs mois, l’action européenne risque d’être mise en pause.

Plus optimiste, Geneviève Pons, directrice à Bruxelles du think tank Europe Jacques Delors, estime que, même si la CDU (Union chrétienne-démocrate, centre droit) est battue, ses rivaux, « tellement marqués par les années Merkel, son attitude et son engagement européen », voudront témoigner rapidement de leur propre volonté d’aller de l’avant. « Il est de notre devoir de veiller à ce que l’Europe progresse », insistait, il y a quelques jours, dans le quotidien Die Welt, Olaf Scholz, le favori du scrutin, leader du SPD (Parti ­social-démocrate) et ministre des finances de Mme Merkel.

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