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Le plan de relance au cœur de la présidence tournante allemande de l’Union européenne

L’Allemagne prend la tête de l’UE pour six mois à partir du 1er juillet. Emmanuel Macron et Angela Merkel se retrouvent lundi.

Par  (Berlin, correspondant) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 28 juin 2020 à 10h00, modifié le 29 juin 2020 à 19h12

Temps de Lecture 5 min.

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Emmamuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel lors de leur conférence de presse commune, le 18 mai.

Juste avant de prendre, le 1er juillet, la présidence tournante de l’Union européenne (UE) pour six mois, l’Allemagne a voulu rappeler l’importance que jouera sa relation avec la France durant cette période. Lundi 29 juin, la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron se retrouveront au château de Meseberg, près de Berlin, deux ans presque jour pour jour après y avoir signé une déclaration actant leur volonté de doter la zone euro d’un embryon de budget commun.

Au premier rang de leurs discussions, le plan de relance de 750 milliards d’euros, proposé par la Commission européenne mais que Berlin et Paris ont largement inspiré. « C’est la première fois depuis le confinement que Mme Merkel reçoit un chef d’Etat en chair et en os. La chancelière a voulu marquer l’avant-veille de sa présidence par cette rencontre physique », commente l’Elysée. Le message est clair : M. Macron et Mme Merkel feront tout pour convaincre les pays réticents, à commencer par les Pays-Bas et les trois autres « frugaux » (Autriche, Suède, Danemark), à l’adopter. Ils sont déjà à la manœuvre : le 22 juin, la chancelière allemande a discuté avec son homologue néerlandais, Mark Rutte, vingt-quatre heures avant que le président français se rende lui-même à La Haye.

Une « présidence de séance »

Plus que la présidence allemande en tant que telle, c’est cette dynamique franco-allemande qui sera déterminante pour faire adopter ce plan de relance sans précédent, comme ce fut toujours le cas aux moments-clés de l’histoire de la construction européenne. C’est parce que Mme Merkel, jusqu’alors opposée à toute mutualisation de la dette et à des transferts financiers massifs entre les Vingt-Sept, a changé d’avis et s’est entendue avec M. Macron pour présenter une « initiative » commune, le 18 mai, que la Commission, le 27 mai, a pu à son tour faire ses propositions, qui dessinent une Europe plus fédérale et solidaire que jamais.

« La présidence de l’UE ne sert plus à rien politiquement. C’est une présidence de séance, juge l’ancien ministre et ex-eurodéputé français Alain Lamassoure. D’ailleurs, qui se souviendra que c’est sous la présidence croate actuelle qu’aura été lancée cette nouvelle étape révolutionnaire pour la construction européenne ? » Depuis le traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009, le Conseil européen, qui rassemble les chefs d’Etat et de gouvernement, s’est vu doter d’une présidence pour deux ans et demi (renouvelable une fois), aujourd’hui occupée par l’ancien premier ministre belge Charles Michel. La présidence tournante semestrielle, elle, concerne les conseils des ministres, les réunions des ambassadeurs auprès de l’Union et les différents groupes techniques.

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