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Le soutien limité des pays du Golfe dans la bataille énergétique entre les Occidentaux et la Russie

Joe Biden se rend à Riyad, le 15 juillet, afin de convaincre l’Arabie saoudite d’augmenter sa production pétrolière. Mais les marges de manœuvre des Occidentaux semblent limitées face à certains pays de l’OPEP en bons termes avec Moscou.

Par , et

Publié le 15 juillet 2022 à 12h15, modifié le 02 février 2023 à 17h07

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A l’occasion de son déplacement à Riyad, vendredi 15 juillet, Joe Biden devait tenter de convaincre l’Arabie saoudite d’augmenter sa production d’or noir, dans l’espoir de calmer l’envolée des prix du baril et l’inflation. Pour le président américain, comme pour ses alliés européens engagés en soutien de l’Ukraine face à la Russie, l’enjeu est considérable. Le conflit déclenché par Vladimir Poutine vient mettre à l’épreuve les relations entre les pays producteurs du Golfe et le camp occidental.

Depuis le début de la guerre, le 24 février, les cours ont bondi de 100 à 120 dollars (environ 99 à 119 euros) le baril, avec un plus haut, en mars, à 139 dollars pour le brent (le baril de référence sur le marché). En conséquence, les prix à la pompe ont doublé aux Etats-Unis depuis l’investiture de Joe Biden, en janvier 2021 (5 dollars le gallon, le 11 juin). De quoi faire flamber les prix et peser sur les choix des Américains, lors des élections de mi-mandat en novembre 2022.

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La visite sera très suivie en Europe, où la menace d’une rupture totale des livraisons de gaz russe est prise très au sérieux, sur fond, là aussi, d’envolée des factures énergétiques. Après avoir décidé d’un embargo quasi total sur le pétrole russe, d’ici à la fin de l’année, les capitales européennes redoublent d’efforts pour diversifier leurs approvisionnements en or noir, mais aussi en gaz. Afin de réduire leur dépendance à la Russie, les responsables des Vingt-Sept sollicitent notamment les monarchies du Golfe.

Faire des compromis

« Nous préférons désormais être dépendants de plusieurs dictateurs du Golfe, que d’un seul en Russie », résumait crûment un dirigeant allemand, dans les premières semaines de la guerre. « Le pétrole est la principale source de revenus de Poutine. Plus le cours du pétrole est bas, moins Poutine a d’argent », observe Thomas Pellerin-Carlin, directeur du centre énergie de l’Institut Jacques-Delors : « Il est formidable de voir l’énergie diplomatique dépensée pour nous rendre plus dépendants des hydrocarbures du Golfe, alors que peu d’efforts politiques sont faits pour réduire la consommation. » Mais ces efforts sont restés vains à ce stade. « Les Etats pétroliers rechignent à augmenter leur production », constate un diplomate.

Joe Biden sera-t-il plus convaincant ? La plupart des experts observent que la marge de manœuvre des Etats-Unis et a fortiori celle des Européens s’est réduite au fil des mois. « Les appels du pied du président américain à l’adresse de l’Arabie saoudite sont, depuis les débuts de l’invasion russe en Ukraine, restés sans réponse ou ont fait l’objet d’une fin de non-recevoir », souligne Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques.

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