Le prix record, jusqu’ici, du gaz naturel sur le marché de gros européen a été atteint le 26 août, à 340 euros du mégawattheure (MWh), contre un peu moins de 30 euros à la même époque, l’année précédente. La cause de ces prix décuplés : l’annonce surprise de Gazprom, le géant gazier contrôlé par le Kremlin, de la fermeture temporaire de son gazoduc Nord Stream, qui relie la Russie à l’Allemagne, pour une «opération de maintenance». Saboté fin septembre, le pipeline est depuis à l’arrêt.
Alors que l’hiver s’installe avec des températures négatives dans une partie de l’Europe, que le prix du gaz, utilisé par les ménages (chauffage, cuisson) et l’industrie (centrales électriques, pétrochimie), redescendu après le pic d’août, est sur la pente ascendante (autour de 140 euros le MWh ces jours-ci), et qu’il faudra bien remplir les stocks, a priori sans gaz russe cette fois, pour l’hiver prochain, les responsables européens se grattent la tête : comment assurer la sécurité énergétique du continent tout en aidant les ménages et les entreprises à lutter contre l’explosion des prix ?
La Commission européenne a proposé, fin novembre, un dispositif visant à plafonner pour un an les prix de certains contrats à terme sur le Title Transfer Facility (TTF), principal marché gazier europé