Libre échange: cinq ans après, le CETA miroir des paradoxes européens

En « application provisoire » depuis 2017, faute de ratifications nationales, le fructueux accord de libre-échange UE-Canada illustre les vertus mais aussi difficultés de la politique commerciale de l’UE
Mathieu Solal
Valdis Dombrovskis 25/09/2022
Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne.  -  Sipa press
Les faits -

L’accord économique et commercial global (CETA) liant le Canada et l’Union européenne a permis une augmentation de 26% des exportations européennes vers le Canada. 11 ratifications nationales, dont celles de la France et de l’Allemagne, manquent toutefois toujours à l’appel, empêchant notamment la mise en œuvre de la partie investissement de l’accord, de compétence partagée entre UE et Etats membres, au contraire de la partie purement commerciale, de compétence européenne exclusive.

« Joyeux anniversaire, le CETA ! Notre partenariat dynamique avec le Canada ne cesse de monter en puissance ! ». C’est ce qu’a tweeté mercredi le vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. L’enthousiasme du Letton s’explique par les résultats de cet accord commercial signé en octobre 2016, adopté dans la foulée par le Parlement européen, et mis en « application provisoire » depuis le 21 septembre 2017.

Sur le même thème