Novak Djokovic, figure nationaliste et populaire en Serbie : « S’il se présente, il est élu haut la main »

Il a beau se défendre de faire de la politique, les prises de position engagées du Serbe, opposé ce mardi en quart de finale à Roland-Garros au Russe Karen Khachanov, font souvent débat. Les derniers jours l’ont encore illustré.

Novak Djokovic, qui dispute ce mardi son 17e quart de finale à Roland Garros, est véritablement adulé en Serbie. LP/Arnaud Journois
Novak Djokovic, qui dispute ce mardi son 17e quart de finale à Roland Garros, est véritablement adulé en Serbie. LP/Arnaud Journois

    En quelques mots écrits en cyrillique, Novak Djokovic prend une dimension politique. À l’issue du premier tour, le numéro 3 mondial, en quête d’un 23e sacre dans un tournoi du Grand Chelem, note sur une caméra à la sortie du court : « Kosovo je srce Srbije. Stop nasilju ! ». Traduisez : « Le Kosovo est le cœur de la Serbie, arrêtez la violence ! ». Novak Djokovic prend soin de s’exprimer dans sa langue maternelle pour s’adresser directement aux siens.

    Alors qu’il dispute ce mardi son 17e quart de finale — un record — porte d’Auteuil, Djokovic prend parti quand le nord du Kosovo est le théâtre d’affrontements entre les forces de l’Otan (KFOR) et des manifestants serbes. « Je ressens une responsabilité supplémentaire en tant que personnalité publique et fils d’un homme né au Kosovo d’apporter mon soutien à tout le peuple serbe », justifie-t-il en assumant une phrase sur laquelle il ne revient plus. Sinon pour ajouter : « Je ne suis pas un politicien et je n’ai pas l’intention d’engager un débat. »