OTAN : diplomatie et multilatéralisme au sommet. Avec Camille Grand et Cyrille Bret

Les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN regardent une installation numérique au siège de l'Alliance, à Bruxelles, le 14 juin 2021.  ©AFP - YVES HERMAN
Les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN regardent une installation numérique au siège de l'Alliance, à Bruxelles, le 14 juin 2021. ©AFP - YVES HERMAN
Les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN regardent une installation numérique au siège de l'Alliance, à Bruxelles, le 14 juin 2021. ©AFP - YVES HERMAN
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Ce matin, retour sur 28e sommet de l’histoire de l’OTAN, marqué par le retour des Etats-Unis.

Avec
  • Camille Grand Chercheur, spécialiste des questions de défense au Conseil Européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien Secrétaire général adjoint de l’OTAN.
  • Cyrille Bret Géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé à l’institut Jacques Delors

Réunis en sommet ce lundi, les dirigeants de l'OTAN ont resserré les rangs. Après des années marquées par la politique unilatéraliste de Donald Trump, l’esprit est à celui de l’union et de la fermeté face aux puissances chinoises et russes. Néanmoins, les alliés doivent aussi panser les plaies ouvertes par l’ancien président américain. Face à l’affaiblissement de cet instrument de coopération transatlantique, Emmanuel Macron avait d’ailleurs jugé l'Alliance "en état de mort cérébrale".

Ce 28e sommet permet-il d’aller au-delà des enjeux diplomatiques ? Faut-il y voir le retour des États Unis en chef de file du multilatéralisme ? Joe Biden, défendeur des intérêts européens, vraiment ?

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Camille Grand : secrétaire général adjoint de l’OTAN depuis octobre 2016, ancien directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) entre 2008 et 2016. 

Cyrille Bret : enseignant à Sciences Po, chercheur associé à l’institut Jacques Delors

Réaffirmer l'actualité de l'alliance

Pour Cyrille Bret, l'enjeu du sommet est de montrer que le lien transatlantique est bien vivant, ni en état de mort cérébral, ni obsolète, et de lui donner un nouvel élan. 

Une perspective a été tracée pour les 30 prochaines années. Des thèses classiques ont été reprises, notamment l'union transatlantique contre les menaces russes, ou encore le soutien à l'Afghanistan. De nouveaux thèmes se sont invités : l'analyse de la menace chinoise ou encore l'espace et la cybercriminalité, qui montrent le dynamisme de l'alliance pour se projeter dans les menaces du futur. Cyrille Bret

Le grand retour des Etats-Unis 

Selon Camille Grand, il était important pour Joe Biden de s'arrêter à Bruxelles avant sa rencontre avec Vladimir Poutine : l'occasion pour renouer avec la diplomatie américaine.

Les Etats-Unis ont affirmé la fermeté de leurs engagements. Joe Biden appartient à la tradition des américains atlantistes et multilatéralistes, qui font attention à leurs alliés et qui travaillent avec. Camille Grand

La Turquie : un sujet épineux

L'enjeu est à l'intérieur de l'alliance et par ailleurs un défi stratégique pour certains pays européens, qui leur impose de prendre partie.

L'OTAN reste à la merci d'une montée en tension en Méditerranée orientale. Cyrille Bret

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