Scandale

Pandora papers : la fin de la vie de château d’Andrej Babis, le Premier ministre tchèque ?

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Le Premier ministre tchèque, épinglé pour l’achat d’une propriété, n’en est pas à son premier scandale. A quelques jours des législatives, cela pourrait lui coûter cher.
par Nelly Didelot
publié le 5 octobre 2021 à 7h22

Le château d’Andrej Babis à Mougins, dans l’arrière-pays de Cannes, se cache derrière de hautes haies et un portail en fer forgé. Le Premier ministre tchèque l’a acheté pour 14 millions d’euros en 2009, à peine sa construction achevée. Selon les révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), l’acquisition était elle aussi bien dissimulée : Babis, qui était alors un businessman à succès, est passé par trois sociétés offshore pour en devenir propriétaire et ne l’a jamais mentionnée dans ses déclarations de patrimoine.

«Je n’ai pas de société offshore, pas de biens immobiliers en France», a nié en bloc le Premier ministre lundi. En guise d’explications, il a préféré faire entendre la petite musique du complotisme. D’abord sur son compte Twitter : «Eh bien, nous y voilà. J’attendais de voir ce qu’ils allaient me faire subir avant le scrutin pour me nuire et influencer les élections tchèques [qui auront lieu vendredi et samedi et pourraient lui permettre de conduire un nouveau gouvernement, ndlr].» Sur CNN Prima News, il a ensuite développé sa théorie sur les auteurs des révélations. «Ce n’est pas une enquête internationale, c’est notre mafia.» La ministre de la Justice a embrayé, estimant que l’enquête (qui vise pourtant des dizaines de dirigeants) n’avait pour b

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