Pétrole, gaz et blé dans la tourmente de l’Ukraine

La guerre en Ukraine a accéléré l’inflation mondiale, de crainte de pénuries de blé, gaz et pétrole. Ces craintes sont-elles justifiées ?

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Pétrole, gaz et blé dans la tourmente de l’Ukraine

Publié le 26 mars 2022
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La guerre en Ukraine a accéléré l’inflation mondiale, de crainte de pénuries de blé, gaz et pétrole. Ces craintes sont-elles justifiées ? Cela dépend des pays, des produits et surtout des délais de la réorganisation matérielle des flux.

Allons-nous mourir de froid et de faim ?

L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions qui en ont découlé ont montré l’importance des matières premières russes et ukrainiennes dans le commerce mondial.

Les conséquences financières ont été largement commentées dans la presse : la hausse des cours des matières premières, l’inflation rapide chez les consommateurs, l’impact sur les finances publiques de la Russie et des pays importateurs.

On parle beaucoup moins de la question essentielle de la disponibilité de ces matières premières.
L’analyse amène à distinguer trois questions :

  • En 2022, qui va manquer de gaz, de pétrole, de charbon ou de blé ?
  • Quels sont les changements possibles de circuits d’approvisionnement pour contourner l’indisponibilité des ressources ukrainiennes et russes ?
  • Quels seront les délais de réorganisation ? Il faut de plusieurs mois à 5 ans pour réparer les infrastructures actuelles ou en construire de nouvelles.

 

Une partie des pénuries provient de la guerre elle-même, et l’autre partie subit le contrecoup des sanctions contre la Russie.

L’idée générale des sanctions est de « cesser de financer la guerre de Poutine » et éventuellement de susciter des réactions des oligarques, voire du peuple russe contre le dictateur.

Mais l’Europe hésite à prendre certaines sanctions du fait de sa dépendance énergétique envers la Russie.

La dépendance énergétique européenne

En attendant, les exportations de gaz et de pétrole russe en direction de l’Europe se poursuivent.

Rien que pour le gaz, c’est jusqu’à 800 millions de dollars par jour que l’Europe paye à la Russie (d’après Joseph Dellatte de l’Institut Montaigne).

Bien sûr, si ces importations européennes continuent, c’est du fait de la dépendance des pays de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie non seulement pour le gaz, mais aussi pour pétrole et le charbon.

Le gaz russe représente entre 40 % et 50% des importations de gaz de l’Union européenne, le pétrole russe entre 20 % et 25 % et le charbon russe 40 %.

Par ailleurs, l’ensemble de la planète dépend du blé russe et ukrainien.

Voyons maintenant l’origine de cette situation, puis les solutions possibles et surtout le facteur temps nécessaire à leur mise en place alors que les besoins sont à court terme.

L’énergie : des choix politiques imprudents

C’est en Allemagne que la politique de l’énergie a été la plus discutable.

Ce pays a fait le choix il y a 10 ans de sortir du nucléaire. Il a également proclamé remplacer le charbon par des énergies renouvelables, principalement les éoliennes, l’énergie solaire y étant moins forte qu’au Sahara et l’hydraulique déjà complètement installée.

Mais l’éolien et le solaire sont des énergies intermittentes, et nécessitent des centrales d’appoint. Le résultat, toujours en Allemagne, a été d’augmenter la production des centrales à charbon, ce qui est totalement contraire à l’objectif écologique. D’où l’appel à des centrales à gaz, supposées être une énergie de transition certes carbonée, mais moins que le charbon… mais aussi bien davantage que le nucléaire !

C’est ainsi qu’aujourd’hui l’Allemagne importe de Russie 55 % de son gaz, 42 % de son pétrole et 50 % de son charbon, ce qui explique sa réticence à l’embargo. Contrairement par exemple à la Pologne, qui se sent directement menacée et qui a moins de scrupules à utiliser son charbon.

importations de gaz russe en Europe
Importations de gaz russe en Europe (source New York Times)

La France, de son côté, importe de Russie « seulement » 17 % de son gaz, 9 % de son pétrole et 30 % de son charbon, ce qui représente à peine 10 % de l’énergie finale consommée. Bien entendu cette situation relativement favorable vient de notre production nucléaire.

Cette dépendance européenne « est le résultat d’un travail orchestré par Vladimir Poutine », souligne Phuc-Vinh Nguyen, chercheur à l’Institut Jacques Delors. Le projet de gazoduc Nord Stream 2, dont les travaux ont débuté en 2018 avec pour vocation de contourner l’Ukraine, en est aujourd’hui le symbole.

L’Europe cherche l’alternative au gaz russe

La Commission européenne a récemment lancé RePowerEU, une opération d’urgence qui prévoit de diminuer la dépendance européenne au gaz russe de 100 milliards de m3 en 12 mois.

Matériellement, l’Agence internationale de l’énergie estime qu’il est possible de réduire notre dépendance à la Russie de deux tiers.

Cela passerait notamment par l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) pouvant arriver par bateau des États-Unis ou du Qatar. Mais cela suppose de construire des terminaux le retransformant en produits gazeux pour le distribuer aux consommateurs.

C’est en cours, l’Allemagne a signé un contrat de long terme avec le Qatar et a décidé la construction de deux unités de regazéification. C’est une nouvelle illustration du tournant qu’est en train de prendre l’Allemagne.

Le plus simple serait d’alimenter cette électrification par le nucléaire : un drame pour les écologistes allemands. Mais l’erreur est faite et la rectifier prendra du temps…

Politiques énergétiques : la grande inertie

Dans l’énergie, la production se décide souvent une dizaine d’années à l’avance, voire davantage, qu’il s’agisse de construire des centrales nucléaires, ou d’explorer puis d’équiper un champ pétrolier et les infrastructures nécessaires au transport jusqu’aux clients.

Cela explique que certaines entreprises occidentales, dont Total, ne se soient pas retirées suite aux sanctions.

Total s’est certes engagée à ne plus financer de nouveaux projets en Russie, voire, ce 22 mars, à ne plus importer de pétrole russe… à partir de fin décembre.

Mais Total refuse pour l’instant d’abandonner ses lourds investissements déjà engagés, par exemple, dans l’Arctique sibérien ou l’Extrême-Orient russe, craignant de se voir remplacée par des concurrents chinois ou indiens, ce qui ne changerait rien au problème ukrainien ! Cela alors que ces investissements ne se traduiront pas avant longtemps par des paiement d’hydrocarbures à la Russie. Il me semble que l’émotion très justifiée en faveur de l’Ukraine est utilisée pour d’autres fins.

Par ailleurs, la plupart des contrats d’achat de gaz sont le plus souvent signés sur 10-15 ans.

Shell a par exemple promis de ne plus s’approvisionner en gaz et en pétrole russes mais l’entreprise ne dit pas, si ce ne plus vaut aussi pour les commandes passées.

De même, en septembre dernier, le groupe hongrois MVM a signé un contrat avec Gazprom jusqu’en… 2036.

C’est dire l’inertie des décisions prises dans le domaine énergétique !

La Russie et l’Ukraine, terres nourricières de la planète

En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine a mis la main sur une partie du grenier à blé mondial avec des terres agricoles qui représentent presque deux fois la surface cultivable de la France et l’un des meilleurs sols au monde, le tchernoziom, un de mes souvenirs marquants de la géographie apprise à l’école primaire.

L’Ukraine est aujourd’hui le quatrième exportateur mondial de céréales.

De son côté, entre 2001 et 2020, la Russie est passée d’une production de 36 millions de tonnes de blé à plus de 80 millions de tonnes, dont 35 millions vendues à l’exportation dont il est aujourd’hui le premier exportateur mondial.

Pour y parvenir, la Russie a favorisé la constitution de grandes exploitations agricoles modernes par des investisseurs russes et étrangers.

L’Union européenne produit presque tout son blé et n’importe qu’un peu plus de 7 % des céréales qu’elle consomme.

Mais cela ne l’empêchera pas de subir la hausse généralisée des prix sur les marchés mondiaux en raison du blocage des ports ukrainiens de la mer Noire, combiné avec la hausse du coût du fret maritime et des assurances dans cette zone.

Par contre, si l’Europe n’est pas menacée, cela annonce de très graves problèmes dans les pays du Sud, et particulièrement pour l’Égypte, le Liban ou le Maroc.

En 2021 l’Égypte, premier importateur de blé au monde avec ses 102 millions d’habitants, a importé près de 13 millions de tonnes de blé et 85 % de ses importations provenaient d’Ukraine ou de Russie. Il en est de même pour la dizaine de millions de tonnes d’importation de blé de l’Algérie ou pour la moitié du blé sénégalais.

les 5 plus gros importateurs de blé en Afrique
Les 5 plus gros importateurs de blé en Afrique

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, estime même que la guerre russe en Ukraine porte les germes d’un « ouragan de famines » dans de nombreux pays. Et la presse rappelle que c’est la hausse du prix du pain qui a déclenché les émeutes des printemps arabes en 2011.

Vers une pénurie de blé en 2022 ?

Comme le rappelle François Loiseau, représentant des céréaliers français : « il n’y a aucun risque de pénurie en France puisque le pays est exportateur de céréales. Nous disposons d’un stock de 3,5 millions de tonnes de blé ». Et nous pouvons accroître notre production… dans quelques mois.

Mais la pénurie menace le reste du monde, d’où l’appel du ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie sur France Inter le 15 mars dernier. Lui aussi constate l’existence d’une stratégie : « menée par la Russie depuis plus de vingt ans pour peser sur le Liban, l’Égypte… Il faut que l’Europe assume sa mission nourricière et accroisse sa production de blé ».

 

L’Afrique réagit en accentuant un retour vers le manioc, la céréale traditionnelle locale, dont la farine complète de plus en plus souvent la farine de blé pour la fabrication du pain. Cela à concurrence de 10 %, pourcentage en train de passer à 30 % (au-delà, l’absence de gluten changerait le goût du pain) ou en promouvant d’autres usages du manioc.

L’intensité du problème du blé va dépendre des réponses à trois questions en suspens :

  • le blé aujourd’hui stocké en Ukraine pourra-t-il sortir du pays ? Ce n’est plus possible via les ports de la mer Noire, aujourd’hui bloqués ou détruits, mais éventuellement via le train, en cas de cessez-le-feu que l’on ne voit pas venir aujourd’hui. Et s’il sort d’Ukraine, est-ce qu’il ira vers l’Europe ou vers la Russie ?
  • les paysans ukrainiens pourront-ils assurer la récolte 2022 ? Leur président leur a dit de ne pas rejoindre les combattants.
  • comment cette éventuelle récolte 2022 sera-t-elle transportée vers les pays importateurs ?

 

Les cours du blé resteront élevés tant que ça ne sera pas connu.

Quels stocks de blé disponibles à court terme ?

Il reste aujourd’hui 6 millions de tonnes de blé et plus de 12 millions de tonnes de maïs à vendre en Ukraine et près de 12 millions de tonnes de blé en Russie. À court terme, leur distribution sera fonction de l’issue du conflit actuel, comme expliqué plus haut.

Un des gros consommateurs mondiaux, l’Égypte dispose encore de 9 mois de réserves. Mais elle se soucie de la suite et cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, notamment en Roumanie.

De même, selon sa Fédération nationale de la minoterie, le Maroc dispose de stocks de blé pour couvrir 5 mois de consommation après avoir reçu la plupart de ses commandes de l’Ukraine avant le début du conflit. Et à l’avenir, les céréales pourraient être « facilement importées de l’Union européenne ou de n’importe quelle autre région ».

La production de blé à long terme

Sur un plus long terme, les analystes estiment que d’ici 2050, en partie « grâce » au réchauffement climatique, qui va permettre à Moscou de transformer des terres sibériennes gelées en terres arables, la Russie deviendra le premier producteur mondial de blé.

Cela devrait rassurer, mais également faire craindre le maintien de la dépendance.

D’où les pressions des céréaliers sur l’Union européenne pour augmenter la production, ce qui va à l’inverse de la stratégie officielle de l’Union de Farm to Fork pour « un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement« .

Cette stratégie lancée pour des raisons d’environnement prévoyait la diminution de la consommation d’engrais et de pesticides… et donc de la production.

On retrouve ici les mêmes conflits internes à l’Union que pour le nucléaire.

La Chine sera-t-elle une alternative à l’Europe pour la Russie ?

Face aux sanctions internationales, dont on ne sait pas encore aujourd’hui si elles seront totales ou partielles, la Russie cherche à sécuriser ses futures exportations de pétrole, gaz et blé.

En février, Vladimir Poutine et Xi Jinping ont ainsi annoncé un « partenariat de 30 ans ».

La Russie espère faire passer les exportations de gaz russe en Chine de 16,5 milliards de m3 actuellement à 48 milliards de m3… une fois construites les infrastructures nécessaires, gazoduc et/ou terminaux de liquéfaction dans les ports de l’Arctique.

Or, ces infrastructures dépendent de technologies occidentales – notamment des machines d’exploitation gazière allemandes – dont l’exportation est désormais interdite.

Cette opération ferait de la Russie le premier fournisseur de gaz de la Chine… mais sous quel délai ?

De toute façon, cela ne compenserait pas les 175 milliards de m3 de gaz exportés chaque année vers l’Europe. Donc pour les hydrocarbures, la Chine ne semble pas être un débouché suffisant pour la Russie.

Remarquons qu’aujourd’hui la Chine n’est que peu dépendante de la Russie sur le plan énergétique. Donc ce que la Chine importerait de la Russie, elle ne l’importerait plus d’ailleurs, d’Iran par exemple. L’Europe pourrait en profiter pour s’y approvisionner, surtout si les sanctions envers l’Iran sont levées, ce qui semble en bonne voie.

Par contre, pour le blé, la Chine dépend largement de l’Ukraine. Elle devrait donc chercher à en importer davantage de Russie. Ce qui permettrait à cette dernière d’éviter d’éventuelles sanctions.

Pour permettre la livraison du blé à la Chine, la Russie construit le terminal ferroviaire céréalier et pour oléagineux de Zabaïkalsk (carte ci-dessous) qui pourrait être mise en service au troisième trimestre 2022 et traiter 8 millions de tonnes par an.

Exportations blé russe
Exportations de blé russe vers la Chine

 

Remettre en question les choix énergétiques de l’Europe ?

Le divorce s’accroît entre les écologistes antinucléaires et les impératifs nationaux d’indépendance énergétique qui poussent au redémarrage du nucléaire.

En Belgique, les deux dernières centrales échappent à la fermeture prévue pour la fin de cette année.

En Allemagne, il est probable que le même débat sur les dernières centrales fait rage à l’intérieur du parti écologiste qui participe au gouvernement.

En France, le gouvernement Macron vient de virer en faveur du nucléaire avec le projet de 14 surgénérateurs et de multiples petits réacteurs nucléaires.

Allons-nous aller jusqu’à arrêter le démontage de Fessenheim ?

Allons-nous lever l’interdiction d’exploiter le gaz de schiste européen et notamment français dont les réserves semblent abondantes, et qui a mis les États-Unis à l’écart de la crise actuelle ?

Le gaz de schiste ne serait pas écologique ? Mais qui nous dit que le gaz russe l’est davantage et est exploité proprement ?

Voir les énergies renouvelables comme la seule alternative viable pour la planète aux énergies fossiles prendra du temps et n’est pas forcément écologique si on prend en compte la fabrication et le montage des éoliennes.

L’urgence actuelle semble donc contraire aux attitudes conseillées pour « sauver la planète ». Mais l’urgence impose de trouver des solutions d’ici quelques jours à environ trois ans, c’est-à-dire qu’elle passe, à tort ou à raison, avant les engagements de la COP 26 qui ont comme échéance 2030, 2050 voire encore plus tard.

Et même en restant dans le cadre « anti-réchauffement » prévu, la place des énergies fossiles reste beaucoup plus importante que le grand public ne le pense, puisque l’augmentation de la consommation d’énergie depuis 2010 n’a été couvert que pour un quart par des énergies renouvelables.

Par ailleurs, un des arguments écologistes, un peu oublié aujourd’hui, est que « en utilisant des énergies non renouvelables, on va vers la pénurie » or cette « pénurie » paraît aujourd’hui être renvoyée à un horizon très lointain.

En effet, les ressources en charbon et uranium sont notamment presque infinies, et le nouveau nucléaire en consommera peu.

Quant au pétrole, s’il arrêtait de produire du méthane lors de son extraction, il diminuerait beaucoup plus vite l’effet de serre qu’en étant moins consommé. Et il est techniquement plus facile d’agir sur quelques centaines de puits pétroliers que sur le comportement de 7 milliards de personnes, dont une partie cherche à se développer, fut-ce au détriment de la planète.

Pas de pénurie… si les contraintes écologiques sont levées

En conclusion, il n’y a pas de problème alimentaire ou énergétique à moyen et long terme si les blocages écologiques se lèvent et que nous revenions au nucléaire, voire à l’exploitation de notre gaz de schiste.

À court terme, l’alimentation mondiale dépend du niveau de destruction de l’Ukraine.

Par contre l’importation de pétrole et de gaz est un choix politique à lourdes conséquences économiques.

La situation actuelle est acrobatique, car d’un côté nous finançons les Russes en leur achetant leurs matières premières, tandis que nous donnons (nettement moins) d’argent aux Ukrainiens pour les armes que nous leurs fournissons.

Un cessez-le-feu, à n’importe quelles conditions, soulagerait égoïstement tout le monde en limitant les destructions d’infrastructures et les difficultés de la récolte de blé de cette année en Ukraine et en supprimant la honte de financer le budget russe.

Mais l’économie n’est pas prioritaire, tant pour les Russes que pour les Ukrainiens !

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  • Avatar
    jacques lemiere
    26 mars 2022 at 9 h 36 min

    « Allons-nous mourir de froid et de faim ? » qui est ce nous dont vous parlez régulièrement?

    qui va payer « nos » retraites?

    le piège du nous…

    dans le vrai monde la question est qui meurt de faim et de froid? puis est ce ma faute? ou la leur? puis vient la question morale dois je les aider ??

    il y a plusieurs espèces de français.. et peut etre certains

    • Avatar
      jacques lemiere
      26 mars 2022 at 9 h 43 min

      seule la souffrance des innocents m’importe toujours.. or dans le nous..il ya des va t en guerre..

  • Mais non, tout va bien, la commission s’occupe de tout. Après les milliards de vaccins inutiles, des milliers de bateaux plein de bon gnl et pour un prix, astronomique, et en dollars. Le blé… No problème, les engrais… Z. Ont pas encore pensé encore à ça….

    -1
  • Il ne faut pas oublier le palladium et l’uranium enrichi parmi la liste des matières premières qui risquent de manquer. Les américains en sont dépendants et la dessus bizarrement ils n’ont pas décrété d’arrêter leur importation.

  • En faisant la guerre à l’Ukraine la Russie récupère tous les territoires offerts par l’URSS, voyants la situation politique et économique de l’Ukraine, l’ensemble des incidents diplomatiques et militaires, les Russes récupèrent leurs biens, c’est comme les USA, qui ont envahi Panama après que le président Noriega voulait nationaliser le canal, apparemment la France par son président E Macron l’a très bien compris et permets aux entreprises Française de rester en Russie en fonctionnant normalement. Je suppose que c’est cela qu’il voulait confirmer à son homologue Russe lors de sa dernière visite

  • Les fins stratèges écolo-compatibles nous ont mis dedans jusqu’au coup (et surtout les pays dépendants du blé qui vont devoir faire à des révoltes).

    Et ils sont toujours aux commandes !

    Se rendent-ils compte … que pour régler une crise qui ne devrait durer que quelques mois (si ils admettaient leurs erreurs) ils sont en train d’accroître pour des années une dépendance avec la Chine tout aussi nuisible et contraire à leurs dessins géopolitiques ?

  • Cette dépendance européenne « est le résultat d’un travail orchestré par Vladimir Poutine », souligne Phuc-Vinh Nguyen, chercheur à l’Institut Jacques Delors.
    Le couplet du Caliméro cher à nos élites bruxelloises. Je me shoote mais ce n’est pas de ma faute c’est le vilain Vladimir qui m’a encore berné.

  • Les commentaires sont fermés.

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