Pologne : pas d'Europe sans suprématie du droit européen Contenu réservé aux abonnés
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La décision du tribunal constitutionnel polonais qui conteste la supériorité du droit européen sur son droit national va à rebours de ce qui fait le fondement de l'Europe et en assure son fonctionnement : l'application de règles uniformes dans l'ensemble des pays de l'Union.
Les périodes préélectorales sont propices aux propositions démagogiques. Méconnue, mal-aimée, l'Europe leur offre un terrain de jeu rêvé. N'est-elle pas accusée, entre autres, de favoriser une immigration incontrôlée, d'exposer la France aux vents mauvais de la mondialisation et d'avoir fait de l'industrie et des services publics français un champ de ruine ? De très nombreux candidats à la présidentielle ont pris le parti de surfer sur cette impopularité pour débarrasser le pays des trop nombreuses ingérences bruxelloises et lui rendre sa souveraineté originelle qui rimera forcément avec le retour de sa grandeur. Y compris si cela oblige à remettre en cause l'ordre juridique établi par les traités européens depuis 1957 et toujours respecté depuis.
C'est la raison pour laquelle la décision du tribunal constitutionnel polonais qui conteste la supériorité du droit européen sur son droit national a eu un tel écho dans l'Hexagone. A gauche, le partisan du renouveau industriel de la France, Arnaud Montebourg, a expliqué sur Twitter que la France devrait « procéder à la même affirmation [NDLR : que la Pologne] de la supériorité de ses lois sur les décisions européennes ». « Le Parlement, a-t-il indiqué récemment, doit pouvoir modifier, amender, corriger toute décision indésirable de l'Union européenne ».
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