Petr Pavel a été donné pour mort jeudi matin. Un communiqué envoyé aux médias tchèques annonçait le décès du général en retraite, favori du scrutin présidentiel tchèque qui se tiendra ce week-end. «Je suis bien vivant, même si je n’aurais jamais cru devoir le confirmer sur Internet», a répondu Pavel, 61 ans, qui dénonce une tentative de fausser le vote. Son rival, l’ancien Premier ministre populiste Andrej Babis, lui a manifesté son soutien, en qualifiant la manœuvre de «dégoûtante».
L’origine de la fake news, envoyée depuis un serveur russe, aura au moins eu le bénéfice de montrer que le général Pavel, atlantiste et pro-européen, dérange. Avec 58 % des voix dans les sondages et le ralliement des principaux candidats éliminés au premier tour, il a toutes les chances d’être élu samedi soir, après des mois de campagne de terrain.
Jusqu’à son départ de l’armée en 2018, Petr Pavel a été un officier exemplaire. Jeune parachutiste à l’époque communiste, il entame des études à l’étranger lors de l’ouverture du bloc de l’Est et sort du King’s College de Londres avec un master de relations internationales. En 1993, déployé en Bosnie pendant la guerre, il parvient à évacuer une unité de soldats français assiégés par les forces serbes et croates, ce qui lui vaudra plus tard la Légion d’honneur. Comme militaire, Pavel a atteint l