Salaire minimum en Europe: derrière les belles déclarations, le casse-tête politique

Entre les réticences des Etats du nord et de l’est et la faible marge de manœuvre laissée par les traités, un progrès est loin d’être acté
Les faits -

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont apporté leur soutien à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux, lors d’un sommet organisé à Porto par la présidence portugaise du Conseil, le week-end dernier. Ce texte qui rassemble 20 principes directeurs sans réelle valeur contraignante, adopté en 2017, est même vu par les Vingt-Sept comme un « élément fondamental de la relance » dont la concrétisation « permettra de réaliser une convergence sociale et économique ascendante et de faire face aux défis démographiques », comme le stipule la déclaration faite à l’issue du sommet.

« Nous sommes déterminés à réduire les inégalités, à défendre des salaires équitables et à combattre l’exclusion sociale ainsi que la pauvreté », concluaient samedi les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, à l’issue du sommet social de Porto. Une phrase en apparence anodine, qui n’en a pas moins fait passer une nuit blanche à plus d’un diplomate bruxellois.

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