Sanctions contre la Russie: pourquoi l’Union européenne garde des cartouches

Les Européens n’ont pas mis sur la table le lourd paquet de sanctions qu’ils avaient promis, en partie par crainte des répercussions économiques
Demi-mesure(s)
Josep Borrell 22/02/2022 Solal
Josep Borrell, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l'UE.  -  Sipa Press
Les faits -

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont accordés mardi après-midi à Paris sur un paquet de sanctions financières, commerciales et individuelles ciblant à la fois la Russie et les deux régions du Donbass dont le Kremlin a reconnu l’indépendance lundi soir, avant d’y envoyer ses troupes pour y « maintenir la paix ». L’Allemagne a, par ailleurs, suspendu la procédure de certification du gazoduc Nord Stream 2.

Vladimir Poutine a mis tout le monde d’accord. Alors des divisions commençaient à poindre lundi entre les 27 ministres des Affaires étrangères sur l’opportunité de sanctionner la Russie sans attendre, le discours lunaire tenu le soir même par l’épouvantail moscovite a convaincu les plus tièdes qu’il était temps de réagir. Les mesures sur lesquelles se sont accordées les ministres mardi ne sont toutefois pas à la hauteur de la promesse de « conséquences désastreuses pour l’économie russe », pourtant maintes fois réitérée ces dernières semaines par les dirigeants européens.

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