«Singapour-sur-Tamise» à l’épreuve des réalités économiques
Les Européens demandent à Londres de respecter un certain nombre de règles d’équité. Mais jusqu’ici, les Britanniques ont toujours refusé de s’engager.
Quelle politique économique le gouvernement de Boris Johnson prévoit-il de mettre en œuvre après la finalisation du Brexit? La question donne des insomnies à la centaine de négociateurs européens de l’équipe de Michel Barnier. «Il y aura un concurrent à notre porte», avait simplement résumé Angela Merkel en décembre. Cette méfiance entraîne depuis des mois le blocage des pourparlers sur un futur accord de libre-échange. Mais l’hôte de Downing Street a-t-il lui-même en mains un plan secret prêt à dégainer le 1er janvier 2021, à l’issue de la période de transition qui a suivi le Brexit institutionnel le 31 janvier dernier? Rien n’est moins sûr.
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Il n’empêche. Pour parer toute velléité de concurrence déloyale, les Européens demandent à Londres de respecter un certain nombre de règles d’équité (level playing field), notamment en matière d’aides d’État aux entreprises. Or, jusqu’ici, les Britanniques ont toujours refusé de s’engager, invoquant le Brexit comme la justification d’une complète souveraineté…
liseur
le
Les européens savent parfaitement qu'une GB libre de toutes contraintes et obligations à l'égard de l'UE est un immense danger pour eux. La GB abaissera encore un peu plus sa fiscalité sur les entreprises et attirera beaucoup de sièges sociaux et d'usines sur son sol.
Butifer
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Pourquoi ne pas tout simplement prendre acte du Brexit et une fois celui-ci consommé rester ouvert à des accords points par points comme avec tous les pays de la planète.
Quand quelque chose s'éternise il est préférable de faire table rase et de repartir à ZERO
Fazal Majid
le
Et l’Union Européenne est aussi souveraine, et n’est nullement obligée d’accorder des avantages sans contreparties juridiquement blindées à un pays qui vient de démontrer sa mauvaise foi et son total manque de respect envers le droit international.