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Sommet de Porto : redonner foi en l’Europe sociale

Durant deux jours, chefs d’Etat et de gouvernement se retrouvent afin de redonner une impulsion à certains projets dont ceux sur les travailleurs des plates-formes ou sur le devoir de vigilance des entreprises.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 07 mai 2021 à 02h07, modifié le 07 mai 2021 à 07h56

Temps de Lecture 4 min.

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Le président de la Macédoine du Nord, Stevo Pendarovski (à gauche) et le président du Conseil européen, Charles Michel, à Bruxelles, le 27 avril 2021.

Relancer l’Europe sociale, lui donner une nouvelle impulsion, alors que la crise liée au Covid-19 a mis à terre l’économie continentale et que la double transition climatique et numérique en cours s’annonce destructrice en ce qui concerne les emplois. Telle est l’ambition du sommet de Porto, qui doit réunir au Portugal les chefs d’Etat et de gouvernement européens, vendredi 7 et samedi 8 mai. La chancelière allemande, Angela Merkel, qui était déjà absente au précédent sommet social de Göteborg, en novembre 2017, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, et son homologue maltais, Robert Abela (en quarantaine), ne feront pas le déplacement, mais ils participeront aux discussions en visioconférence.

« Il n’y aura pas de mesure concrète », confirme un haut fonctionnaire européen, mais « un message politique » des Vingt-Sept, qui réaffirmeront leur volonté d’avancer dans la construction d’une Europe sociale. Mais, des déclarations d’intention à la concrétisation, le chemin est très étroit. Car les compétences relèvent des Etats membres, voire, dans certains pays et selon les sujets, des régions, et les Européens sont profondément divisés sur le sujet.

Dans les limbes

Les pays du Sud, comme la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, sont très allants. « L’objectif de l’Europe sociale, c’est d’assurer une convergence sociale vers nos standards en Europe », explique-t-on à l’Elysée. Les pays nordiques, attachés à leur modèle, et ceux de l’Est, soucieux de garder leur compétitivité, sont nettement moins enthousiastes. Dans ce contexte, il est très difficile d’avancer, et Jacques Delors avait cruellement résumé la situation en qualifiant de « grands-messes sans foi » les sommets sociaux.

D’ailleurs, la proposition législative sur les salaires minimum, qu’a faite la Commission européenne en octobre 2020, est aujourd’hui bloquée par une dizaine d’Etats membres. Quant au projet de directive sur la place des femmes dans les conseils d’administration, cela fait dix ans qu’il est dans les limbes. Après l’épisode du « sofagate », le président du Conseil européen, Charles Michel, a dit son intention de le réanimer, mais personne n’imagine que cela se fera aisément. « Charles Michel en parlera à Porto, lors de bilatérales avec les différents chefs d’Etat, pour essayer de faire avancer le sujet », confie-t-on dans son entourage.

Cela dit, petit à petit, certains sujets avancent. Aujourd’hui, l’Europe a une législation sur le congé parental, le temps partiel ou le télétravail. L’Elysée se félicite aussi de la directive sur le détachement des travailleurs, qui a été adoptée en mars 2018, pour assurer « qu’à travail égal, sur un même lieu de travail, il y ait rémunération égale ». Le texte sur la transparence des salaires, présenté en mars par la Commission et destiné à faciliter la réduction des écarts de rémunération entre hommes et femmes (de 14 % en Europe) ne devrait pas poser trop de difficultés.

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