Suède : comment l'extrême droite est devenue leader de la droite
Jimmie Akesson, un dirigeant de 43 ans aux allures de Monsieur Tout-le-Monde, est parvenu à hisser le parti populiste des Démocrates de Suède au premier rang de la droite. Le résultat d'un travail acharné auprès d'un électoral masculin et provincial, inquiet de l'immigration et du coût de la vie.
Par Virginie Robert
Il n'aura fallu que douze ans. Douze ans entre l'entrée au Parlement du parti d'extrême droite, dénommé les Démocrates de Suède, avec 5,7 % des voix en 2010 et ce scrutin de 2022 qui les place, en attendant les résultats définitifs mercredi, à plus de 20 % des suffrages, première force du bloc de droite, devant le Parti modéré de rassemblement. Une élection qui achève de fracturer l'image d'une Suède sociale-démocrate, non-alignée, égalitaire, attachée à son Etat providence.
Longtemps, alors que leurs voisins danois ou norvégiens flirtaient avec l'extrême droite, les Suédois se sentaient immunisés face à un tel phénomène. Mais comme dans le reste de l'Europe, ici aussi le populisme se banalise.
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