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Transition écologique : les promesses non tenues du budget 2023

Plusieurs groupes de réflexion estiment que le bouclier tarifaire mis en place pour aider les Français à faire face à la hausse des prix de l’énergie est un frein à la transition écologique.

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Publié le 09 décembre 2022 à 11h36, modifié le 09 décembre 2022 à 18h22

Temps de Lecture 4 min.

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Dans une station service à Blois (Loir-et-Cher), en octobre 2022.

Identifier les dépenses favorables ou défavorables à l’environnement ou évaluer où en sont les sommes promises par le candidat Macron pour lutter contre le changement climatique dans le projet de loi de finances 2023 n’est pas chose aisée. Deux études publiées cette semaine en font le constat. L’une, rédigée par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) et présentée jeudi 8 décembre lors d’une conférence tenue avec l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), l’Institut Jacques Delors et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), s’intéresse aux 10 milliards d’euros supplémentaires par an consacrés à la transition écologique promis par le « président candidat » pour la durée du quinquennat. L’autre document, publié deux jours plus tôt par le Réseau Action Climat (RAC), est un « panorama des dépenses néfastes pour le climat et l’environnement », évaluées à 67 milliards d’euros en 2023.

Premier élément de constat, sur les dix milliards d’euros annuels supplémentaires d’investissement public annoncés par le président, devant s’ajouter aux crédits de France Relance et de France 2030, seuls 3,5 milliards en plus par rapport à 2022 apparaissent dans le budget 2023. Dans l’étude de I4CE, les auteurs, Charlotte Vailles, cheffe de projet « Industrie, énergie et climat », et Damien Demailly, directeur adjoint de l’institut, préviennent que si le débat parlementaire sur le PLF n’est pas encore terminé, ils ont pris en compte les modifications apportées jusqu’au 1er décembre. « Et force est de constater que le budget 2023 s’éloigne fortement de ce qui était prévu par le président pendant sa campagne. Il y a moins, beaucoup moins d’investissements et de cofinancements publics que prévu », écrivent-ils.

La hausse de 3,5 milliards d’euros des investissements publics est constituée essentiellement de dépenses en faveur de la rénovation des bâtiments et des aides à l’achat de véhicules propres. Mais, alerte Damien Demailly, « une partie de ces nouveaux crédits budgétaires prennent en fait le relais des crédits de France Relance [le plan de relance] qui commencent à s’amenuiser ». Ainsi les crédits pour la rénovation proposés par France Relance ont baissé de 520 millions, comparés à l’année dernière.

« Contre-intuitif »

Pour l’ensemble des think tanks présents à la conférence de jeudi, au cœur du problème se trouve le bouclier tarifaire. Avec ses quelque 45 milliards d’euros dévolus au soutien des dépenses des foyers et des entreprises en énergies fossiles, en priorité, il répond bien sûr à une urgence économique et sociale. « Le bouclier tarifaire poursuit plusieurs objectifs, avance Xavier Timbeau, directeur de l’OFCE. L’objectif principal, ce n’est pas la transition écologique mais bien la réponse à une situation exceptionnelle et la gestion de l’inflation. » Dans un rapport de juillet 2021, « Analyse des conditions de reprise d’une valeur équitable du carbone », l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, analyse que le bouclier « favorise les émissions de CO2 et entretient la dépendance énergétique ».

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