Investissements

Transports : la Chine investit, l’Europe avertit

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Le chancelier allemand, Olaf Scholz, soutient la vente d’une partie du port de Hambourg à Pékin. La transaction inquiète l’Union européenne, de plus en plus critique des investissements chinois sur son territoire.
par Nelly Didelot
publié le 25 octobre 2022 à 22h00

L’Europe avait déjà fort à faire avec son sevrage en urgence des énergies fossiles russes, quand un autre risque de dépendance s’est rappelé à elle la semaine dernière. Cette fois, il ne s’agit pas de Moscou mais de Pékin. Le coup de semonce est venu de Hambourg, où le chancelier allemand Olaf Scholz est en passe d’autoriser une prise de participation chinoise dans un terminal du port, le troisième plus important d’Europe.

Même au sein de son gouvernement, la décision est controversée. Dans un rapport qui a fuité, le ministère de l’Economie estime qu’il faut s’y opposer pour empêcher «l’émergence d’une influence chinoise supplémentaire sur les chaînes d’approvisionnement européennes». Chez les Vingt-Sept, les dents ont grincé. La Commission elle-même s’était opposée au projet au printemps.

Pourtant, les investissements chinois dans les infrastructures portuaires européennes ne sont pas neufs. Depuis 2016 et le rachat total du port grec du Pirée par Cosco, cette dernière, entreprise publique, et le groupe CMP, en partie détenu par Pékin, ont investi dans quatorze ports européens. En France, CMP détient des parts à Dunkerque, Marseille, Le Havre et Saint-Nazaire.

Au cours des années 2010, les inv

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