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A Bruxelles, l'enjeu climat sera-t-il, une nouvelle fois, écrasé par les querelles sur le budget, l'Etat de droit ou l'inextricable Brexit ? Lors du Conseil européen, organisé ce jeudi et vendredi, les Etats membres doivent pourtant trancher un enjeu de taille pour l'avenir de la politique climatique (et donc économique) de l'Union. Faut-il relever, ou non, comme le propose la Commission européenne, l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de -40% à -55% (par rapport à 1990) ? L'objectif : 2030. Une étape cruciale pour atteindre l'autre objectif adopté l'an dernier par l'UE : le zéro émission nette en 2050. Les négociations s'annoncent ardues.
Les Vingt-Sept ont une (voire deux) épées de Damoclès tremblant au-dessus de leur tête. S’ils n’arrivent pas à s’entendre sur le sujet, le Parlement pourrait décider de mettre la barre plus haut en inscrivant un objectif de -60% dans la «loi climat», sur laquelle les négociations se sont justement ouvertes la semaine dernière. Et, sans nouvelle ambition à annoncer, l’UE n’aura pas le droit de s’exprimer, lors du sommet sur l’ambition climatique, organisé samedi, jour de l’anniversaire des cinq ans de l’accord de Paris, par l’ONU, le Royaume-Uni et la France. Des circonstances qui seraient humiliantes