Ukraine, Géorgie, Moldavie : une adhésion à l’Union peut-être un jour, mais pas dans l’immédiat

L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie souhaitent rejoindre l’Union européenne. ©AFP - NICOLAS BILLIAUX / HANS LUCAS
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie souhaitent rejoindre l’Union européenne. ©AFP - NICOLAS BILLIAUX / HANS LUCAS
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie souhaitent rejoindre l’Union européenne. ©AFP - NICOLAS BILLIAUX / HANS LUCAS
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L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie souhaitent rejoindre l’Union européenne. Une demande d‘adhésion qui divise les Européens, et de toute manière qui prendra beaucoup de temps.

Il faut être très clair : ce n’est pas demain, ni même dans quelques mois, que les drapeaux de ces trois pays seront hissés à Bruxelles aux cotés des 27 autres États membres. Une adhésion qui est un véritable chiffon rouge agité sous le nez de la Russie. Le président ukrainien demande une intégration sans délai, mais il n’existe aucune procédure pour cela. Le dossier est complexe, et pour plusieurs raisons.

D’abord il y a déjà des candidats en attente dans les Balkans (Serbie, Macédoine du Nord, Albanie).  Ensuite, le sujet divise les Européens. Huit pays soutiennent ces demandes : République tchèque, Lettonie, Lituanie, Estonie, Bulgarie, Pologne, Slovaquie et Slovénie. D’autres sont plus réservés : L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas et la France, qui ne veut pas lancer de procédure accélérée pour l’Ukraine.

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En 2019, Emmanuel Macron avait mis son véto à l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. Véto à tout élargissement sans une profonde réforme des institutions européennes. Si dans quelques mois, la Commission juge ces demandes recevables il faudra que les 27 se prononcent à l’unanimité pour attribuer un statut de candidat officiel à ces trois pays. Alors, et alors seulement, les négociations débuteront.

Et même si l’Ukraine est un cas à part, parce qu’un accord d’association a déjà été signé avec l’Union en 2014, ces négociations dureront plusieurs années. Chaque secteur de la législation de ces pays devra être réformé pour être conforme au droit européen.

Entretien avec Sébastien Maillard,  directeur de l’Institut Jacques Delors.

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