"L'esprit de Schengen" est-il mort ?

Soldats sécurisant la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, septembre 2015  ©AFP - Jure Makovec
Soldats sécurisant la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, septembre 2015 ©AFP - Jure Makovec
Soldats sécurisant la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, septembre 2015 ©AFP - Jure Makovec
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Depuis 2015 de nombreux pays ont rétabli des contrôles à leurs frontières.Difficile d’imaginer la fin de ces dérogations exceptionnelles dans un contexte de menace terroriste...

Avec
  • Marie-Laure Basilien-Gainche Professeure de droit public à l'université Lyon 3, membre de l'Institut Convergences Migrations
  • Pierre Verluise Docteur en géopolitique de l’Université de Paris IV – Sorbonne, fondateur du premier site géopolitique francophone, Diploweb.com, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), co-auteur avec Gérard-François Dumont
  • Yves Bertoncini Président du Mouvement Européen – France.

- Emission présentée par Mélanie Chalandon -

Existe-t-il un « esprit de Schengen » et serions-nous sur le point de le perdre ? Oui, à en croire une feuille de route établie en mars dernier par la Commission européenne. Ce document dresse un constat inquiet des accords de libre-circulation signés à Schengen en 1985.. Pour rappel, un dispositif unique dans le monde qui permet aujourd’hui à 417 millions de personnes de se déplacer librement à travers 26 Etats européens.Pas de contrôles aux frontières, donc, au sein de cet espace, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.. devant permettre la gestion d’un évènement comme le G20 ou l’euro de football.

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Mais en septembre 2015 l’Allemagne demande une dérogation d’une tout autre nature. Le gouvernement veut rétablir le contrôle à ses frontières pour faire face à l’arrivée des réfugiés fuyant la guerre en Syrie. D’autres Etats suivent : l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne et aussi la France. Dérogations qui ne doivent pas, en théorie, dépasser les deux ans.. Sauf qu’on ne voit pas ce qui permettrait de lever ces contrôles.. Face à la menace terroriste, qui a frappé Berlin lundi soir, et qui reste élevée dans toute l’Europe les accords de Schengen sont sur le banc des accusés. Qui contrôle vraiment l’accès au territoire européen désormais ? Faut-il déléguer davantage à l’Union ou bien les Etats doivent-ils reprendre la main ? Libre-circulation et surveillance peuvent-elles co-exister dans un même projet ?

« L’esprit de Schengen est-il mort ? »

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