À Bruxelles, les Européens accueillent à leur tour Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce un discours au début d'un sommet au Parlement européen à Bruxelles, le 9 février 2023. ©AFP - Kenzo TRIBOUILLARD
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce un discours au début d'un sommet au Parlement européen à Bruxelles, le 9 février 2023. ©AFP - Kenzo TRIBOUILLARD
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce un discours au début d'un sommet au Parlement européen à Bruxelles, le 9 février 2023. ©AFP - Kenzo TRIBOUILLARD
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Après avoir rencontré Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, Volodymyr Zelensky est arrivé à Bruxelles aujourd'hui pour y assister à un sommet européen. Que peut bien espérer le président ukrainien de cette mini tournée ? Faut-il craindre une escalade du conflit ?

Avec
  • Elvire Fabry Chercheuse senior sur la géopolitique du commerce à l’Institut Jacques Delors

Avec les deux visites surprises hier du président ukrainien à Londres puis Paris, le doute avait fini par planer sur la présence aujourd'hui de Volodymyr Zelensky au Conseil européen extraordinaire. Mais finalement son déplacement en Belgique, en tant qu'invité d'honneur de la toute première réunion de l'année des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE a donc été maintenu. Et pour cause l'enjeu était évidemment beaucoup trop important pour ce président en guerre, qui bien qu'ayant laissé de côté pour l'occasion son habituel pull et pantalon vert militaire n'en était pas moins venu réclamer et sans détour aux eurodéputés de nos nouveaux moyens pour se défendre.
Mais sachant que sa demande d'obtenir davantage d'armements lourds aurait probablement du mal à être acceptée en l'état, Volodymyr Zelensky a préféré insister une fois de plus sur le sens de cette guerre. Et pour lui, c'est avant tout un combat sur les valeurs.

Quoi qu'il en soit, fournir des avions de combat comme des missiles longue portée à l'Ukraine, voilà un pas supplémentaire que les Européens ne semblent pas prêts pour l'heure à franchir. Il faut dire qu'un tel soutien apporté à Kiev ne saurait occulter la possibilité qu'en retour la Russie ne soit amenée à considérer que les Occidentaux seraient eux-mêmes des belligérants.

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Après l'allocution ce matin de Volodymyr Zelensky devant les eurodéputés débutera, cet après-midi, le Conseil européen avec plusieurs gros dossiers sur la table : la crise migratoire mais aussi un « Plan industriel du Pacte Vert ».
L'invitée de la rédaction : Elvire Fabry, chercheuse à l’Institut Jacques Delors en charge de la géopolitique du commerce entre l'Union européenne et ses partenaires.

Même à l'abri des regards, allongée sous des draps, enroulée dans des couvertures, noyée dans un épais nuage de poussière, la mort est encore là présente partout en Turquie comme en Syrie. Trois jours après la catastrophe, le nombre de corps sans vie et de leurs souvenirs ensevelis sous les ruines ne cesse d'augmenter. Depuis ce matin il dépasse les 17.000 morts. Et parce qu'après un tel séisme, les 72 premières heures sont absolument cruciales et plus encore vitales, il y a peu de chance que les excavatrices qui s'affairent sans relâche ne creusent désormais autre chose que des tombes.

Imaginez une grande parade nocturne, un vaste défilé avec des chars, bien sûr, mais des vrais cette fois-ci. Et même tout un arsenal d'armes parmi les plus avancées dont une quantité absolument record de missiles capables de transporter des ogives nucléaires. Voilà le spectacle que Kim Jong-un, flanqué de ses généraux, avait choisi d'offrir hier soir à son pays pour célébrer avec force tambours trompettes et baïonnettes un anniversaire : les 75 ans de la fondation de l'armée nord-coréenne. L'occasion, notamment, de constater à quel stade surprenant de progrès militaire en est aujourd'hui ce pays pourtant reclus et visé par des sanctions internationales parmi les plus sévères au monde.

Avant même la prochaine journée de manifestation contre la réforme des retraites en France prévue samedi et pour laquelle les syndicats disent espérer une mobilisation "populaire, massive et festive", l'intersyndicale s'est d'ores et déjà accordée sur une cinquième date de contestation dans la rue : ce sera le 16 février. Et même une possible sixième journée le 8 mars. Une manière, donc, d'entretenir la flamme après un léger fléchissement de la mobilisation mardi dernier et tandis que l'opposition à la réforme a également baissé de 6 points à 65%, selon un sondage publié hier.
De leur côté, les députés continuent eux à examiner le texte. Du moins en théorie car en pratique, entre accusations mutuelles d'obstruction et agacement les débats s'enlisent au point que l'article premier n'a toujours pas été voté. Et si l'on ajoute encore à cela les doutes parfois chez certains partenaires de la majorité ou de son allié de circonstance Les Républicains, eh bien les syndicats apparaissent au fond comme les seuls à faire véritablement front commun. Et c'est ainsi que les principales centrales que l'on disait en perte de vitesse revendiquent désormais une forte hausse des adhésions : plus de 10.000 à la CFDT et la CGT pour le seul mois de janvier. C'est 50% de plus que l'an dernier, à la même période. Force Ouvrière tire lui aussi son épingle du jeu.

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