Après un an d’affrontements, les Européens s’attellent à l’usine à gaz de la réforme du marché de l’électricité
DÉCRYPTAGE - Réformer le système en urgence n’est pas sans risques, mais la situation énergétique devient intenable pour de plus en plus d’États européens.
«Absurde», pour Emmanuel Macron, «aberrant» et «obsolète», selon Bruno Le Maire: cela fait un an - alors que le prix du gaz grimpait déjà - que la France milite pour réformer le marché européen de l’électricité. Après s’être heurtée à un mur, vu l’hostilité d’un grand nombre d’États membres de l’Union, la voici en passe d’arriver à ses fins.
Lundi, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a reconnu que «la flambée des prix de l’électricité expose désormais les limites de notre conception actuelle du marché». «Il a été développé pour des circonstances différentes. C’est pourquoi nous travaillons actuellement à une intervention d’urgence et à une réforme structurelle du marché de l’électricité», a-t-elle annoncé, lors d’un déplacement en Slovénie.
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En cause: le prix de l’électricité, qui a dépassé 1300 euros le mégawattheure la semaine dernière, est aligné sur celui du gaz. C’est le résultat d’un mécanisme très complexe élaboré dans les années 1990, selon lequel le prix «marginal»…
Félix86
le
La production d'électricité, qui demande une forte mobilisation de capitaux sur du très long terme, n'aurait jamais dû être libéralisé.
Laurent 83
le
Une gestion de l’État identique dans l'énergie, à celle du covid. Hasardeuse et à contre-courant. Au petit bonheur, la chance !
P-tit-Loup
le
Usine à gaz... Ça tombe bien, il paraît qu'on va en manquer...