Boris Johnson dans les affres du "PartyGate"

A Downing street, Boris Johnson et ses fidèles rivalisent de stratagèmes et d’humour potache pour tenter de couper court à un feuilleton qui pourrait néanmoins précipiter leur naufrage politique. 

Politicien en Teflon

Un feuilleton très arrosé de fêtes illicites en plein Covid, en dépit des règles édictées par eux-mêmes, nourri de quelques histoires de corruption et pimenté de mensonges proférés en plein Parlement par un Premier ministre dont la réputation en la matière n’est plus à faire, mais qui cette fois choque jusqu’aux plus ardents des Brexiters au sein du parti conservateur. 

BoJo, ce politicien en Teflon, avait jusqu’ici échappé aux éraflures tant son talent est indéniable, son charisme échevelé et son opportunisme sans limites. Cette fois, il doit présenter ses excuses, et d’abord à la Reine, en attendant les conclusions imminentes d’une commission d’enquête. 

Nous aussi avons nos scandales, nous savons comment la mèche s’enflamme dans un climat alourdi par la pandémie, mais depuis des siècles, la culture politique britannique est rythmée par un rituel parlementaire soigneusement entretenu, coups de théâtre et coups bas compris, le tout accompagné d’une dialectique, d’une forme d’humour toujours imprégnés de fortes différenciations sociales. 

Boris Johnson va-t-il survivre  à cette crise singulière au moment où sa gestion économique et sanitaire du Covid et les promesses d’un Brexit glorieux sont remises en cause ? L’opposition travailliste en bénéficie-t-elle ? 

Quelle relève possible au sein du parti conservateur ? Surenchères populistes, lassitude de l’opinion, fractures sociales, emballements médiatiques, quelles leçons sur l’évolution de nos démocraties ?