Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
(201128) -- LONDON, Nov. 28, 2020 (Xinhua) -- European Union (EU) chief negotiator Michel Barnier (C) leaves after trade talks with Britain in London, Britain, on Nov. 28, 2020. Britain and the European Union (EU) resumed face-to-face trade talks in London on Saturday. (Photo by Tim Ireland/Xinhua) - Tim Ireland -//CHINENOUVELLE_CnyztpE007014_20201129_PEPFN0A001/2011291117/Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA/2011291120
TIM IRELAND / SIPA

Brexit : Michel Barnier, la consécration du « montagnard »

Par  (Bruxelles, bureau européen)
Publié le 25 décembre 2020 à 05h00, modifié le 13 septembre 2021 à 15h48

Temps de Lecture 9 min.

Enfin ! Après plus de quatre ans de psychodrames à répétition, les Européens et Londres ont conclu, jeudi 24 décembre, un accord – environ 1 500 pages – qui régira leurs relations dès le 1er janvier 2021. « Mission accomplie, j’ai pris ma part », commente, sobrement, Michel Barnier, qui représentait les Vingt-Sept dans cette négociation « extraordinaire ». Le Français n’est pas du genre expansif, d’autant que, comme il le dit, « le Brexit, c’est perdant-perdant pour tout le monde. Je ne vais pas sauter de joie à cette perspective ».

Il n’empêche. Pour ce gaulliste social, avoir mené à terme cette mission à haut risque c’est, après quasi cinquante ans d’une vie politique bien remplie, une revanche sur tous ceux qui, y compris dans son camp, n’ont jamais cru en lui. Pour cet européen convaincu, qui a été deux fois commissaire et dont la photo de la poignée de mains entre le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer signant le traité de l’Elysée, en 1963, orne toujours le bureau, c’est une consécration. Au poste de « M. Brexit », « il a accédé à une reconnaissance de chef d’Etat », juge Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes. Et sans conteste, il est aujourd’hui le Français avec la plus belle carrière européenne depuis Jacques Delors, qui fut dix ans président de la Commission.

Pourtant, quand le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté pour le « Leave », personne n’imaginait assister, dans la foulée, au retour de M. Barnier. « Il y a quatre ans, si on vous parlait de Barnier, vous disiez : il est à la retraite, non ? », s’amuse un diplomate. Mais, c’est une caractéristique de l’homme, il ne lâche jamais, il rebondit toujours.

Pour relancer sa carrière, il a fallu le Brexit

A l’époque, donc, il n’était pas en haut de l’affiche, pas plus à Bruxelles qu’à Paris. Après avoir achevé son mandat de commissaire au marché intérieur et aux services financiers fin 2014, et essuyé une défaite dans la course à la présidence de la Commission, contre le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, puis s’être vu refuser par l’UMP une investiture pour les élections régionales à venir en France, M. Barnier œuvrait, depuis février 2015, comme conseiller défense de M. Juncker. « Il arpentait les couloirs, discutait avec tout le monde. Comme s’il n’avait jamais quitté Bruxelles », raconte Benoît Le Bret, son chef de cabinet quand il était commissaire à la politique régionale (1999-2004). Comme s’il attendait son heure.

Il vous reste 80.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.