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Bruxelles redoute de perdre Mario Draghi, son homme de confiance à Rome

«Ce qu’il nous faut, c’est de la cohésion, et ne pas ajouter de l’instabilité à l’instabilité!», estime Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’économie alors que Mario Draghi a remis sa démission jeudi.

LEONHARD FOEGER/REUTERS

DÉCRYPTAGE - Le départ du président du Conseil, qui a remis sa démission jeudi, serait une perte pour l’Union européenne.

Bruxelles

Avec l’arrivée de Mario Draghi au pouvoir en février 2021, l’Europe a cru que l’Italie inaugurait une nouvelle ère, marquée par la stabilité qui lui a tant fait défaut. C’est donc avec inquiétude que Bruxelles observe le pays s’enfoncer une fois de plus dans la tourmente politique. La crainte étant que les conséquences soient ressenties dans toute l’Union.

Alors que les prévisions économiques européennes et italiennes viennent d’être revues à la baisse pour 2023, le commissaire européen à l’Économie, l’Italien Paolo Gentiloni, s’est dit «stupéfait et préoccupé» de la crise italienne. «Nous sommes dans des eaux très troubles et nous pourrions faire face à une tempête car nous avons une guerre en cours, des risques sur les approvisionnements énergétiques et une inflation très élevée. Ce qu’il nous faut, c’est de la cohésion, et ne pas ajouter de l’instabilité à l’instabilité!», insiste-t-il.

Placer l’ancien président de la Banque centrale européenne au Palais Chigi avait pour objectif…

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14 commentaires
  • Clio

    le

    Draghi est l'ancien responsable chez Goldman-Sachs de la région "Europe".
    Son ancien collègue eurocrate Manuel Barroso, ex-président de la Commission avant Juncker, est parti chez Goldman-Sachs après son mandat.
    La banque "indépendante" qui avait fourni l'audit de bonne santé requis pour l'adhésion de la Grèce en 2000 était ... Goldman Sachs. Le rôle de Draghi était d'uberiser l'Italie selon le plan néo-libéral. de la Commission Européenne.
    C'est dit en clair dans cet article par les personnalités et apparatchiks interrogés. C'est moins apparent dans le cas du jeune ex-Rotschild Macron, mais avec le vieux briscard Draghi on voit en pleine lumière le fonctionnement anti-démocratique de l'UE, avec sa clique de financiers ayant des plans pré.établis pas issus des peuples. Dans le cas français ou allemand, l'arrangement de fond entre deux ou trois partis dominants facilite la chose et en France le césarisme présidentiel qui a besoin de seulement 25% de votes, encore plus.
    Mais en Italie avec la mosaïque des partis, les disparités régionales, la fluctuation des alliances nécessaires, c'est une autre paire de manches.

  • Yves Démiurge

    le

    « Nous avons une guerre en cours »… tout est dit sur l’état d’esprit de tous ces gens qui parlent et que l’on interroge dans cet article. Qui sera le prochain à tomber ?

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