Publicité
Réservé aux abonnés

Enrico Letta: «L’attitude des Pays-Bas et de l’Autriche est irresponsable»

Enrico Letta. Alessia Pierdomenico/Bloomberg

INTERVIEW - Ancien premier ministre italien (Parti démocrate, gauche), Enrico Letta, confiné à Rome, préside l’Institut Jacques-Delors.

LE FIGARO. - Comment réagissez-vous à l’échec des Vingt-Sept à décider des mesures économiques communes?

Enrico LETTA. - On voit hélas une nouvelle fois se manifester le clivage historique entre «cigales» et «fourmis». Ces dernières, autoproclamées vertueuses, accusent les autres de vouloir trop dépenser. C’est irresponsable de la part de pays fondateurs comme les Pays-Bas, qui cherchent à remplacer le Royaume-Uni dans un rôle de «Doctor No», ou de l’Autriche. Le virus n’a rien à voir avec le déficit ou la dette et nous touche tous.

Quelles sont les réactions en Italie?

Cela fait franchir à l’Italie une nouvelle marche dans l’euroscepticisme et nourrit la rhétorique de certains politiciens, comme Matteo Salvini, qui n’attendent que ça. C’est plus facile de parler de ça ou de l’affaire des masques allemands bloqués que d’expliquer les mesures positives prises par la Banque centrale européenne (BCE) pour pouvoir racheter davantage de dette italienne. Ce Covid-19 est utilisé dans la propagande…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 78% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Enrico Letta: «L’attitude des Pays-Bas et de l’Autriche est irresponsable»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
58 commentaires
  • aditec

    le

    @ mich1
    Je ne pense pas que votre suggestion de ne pas acheter de produits en Allemagne soit réaliste. Les pays de la zone euro, qui ont un déficit commercial avec l'Allemagne, n'achètent pas de produits allemands parce qu'ils veulent nous rendre service, nous Allemands. L'amitié européenne ne va pas aussi loin. Ils les achètent parce qu'ils ont besoin des produits allemands et parce que les produits allemands sont évidemment plus attractifs que les produits nationaux ou les produits d'autres pays. Mais personne ne les empêche de boycotter les produits allemands. Mais nous pourrions alors dissoudre le marché unique européen et avec lui l'ensemble de l'UE. Les Européens du Sud devraient également tenir compte des effets secondaires. Vous ne pouviez plus bénéficier de la bonne cote de crédit de l'Allemagne et de ses garanties. Ils devraient alors s'attendre à des taux d'intérêt nettement plus élevés sur leur dette publique. Je doute que cela accroisse leur prospérité.

  • mike d'outre rhin

    le

    On en revient toujours au vice et á la vertu dans la gestion même d'un pays. Il y a des pays qui gèrent leurs comptes de dépenses avec une certaine rigueur et font attention à leur déficit, Il y a des pays qui gérent avec un certain laxisme sans compter les dépenses .Ce sont toujours les mêmes d'un camp comme dans l'autre.Faut -il accuser pour autant aujourd'hui ceux qui économisent de ne pas donner assez à ceux qui dilapident et qui veulent toujours plus de liquidité.L'après Corona va être une épreuve très difficile pour L'Europe.

  • guy38

    le

    Les Hollandais risquent à l'avenir de devoir éviter l'Italie comme destination de vacances....

À lire aussi